Timothée Boitouzet, architecte de formation, a mis au point le bois bionique, ou si vous préférez le bois « augmenté » par d’autres matériaux naturels. Une invention spectaculaire qui a notamment été couronnée par la très sérieuse MIT Technology Review et primée plus de 17 fois dans le monde.
Déjà, des industriels de secteurs très variés se sont intéressés à ce bois « armé » : le luxe, l’automobile, l’aéronautique, le design et bien entendu la construction regardent de près le procédé qui pourrait changer complètement la donne.
« Le bois est le matériau le plus performant que la nature a élaboré depuis des centaines de milliers d’années. Si le 19e siècle a été l’âge du fer, le 20e l’âge du béton, le 21e siècle sera, j’en suis convaincu, l’ère du bois dans la construction » annonce le jeune patron de Woodoo.
Une révolution pour le pin des Landes…
Il est en fait parti du constat que 50% du bois qui pousse chaque année est inutilisé, et que l’autre moitié est souvent mal valorisée. Sachant que ce matériau présente des limites problématiques : il brûle, il pourrit, il a une résistance limitée dans la construction…
Alors, comment transformer cette matière dont personne ne veut pour en faire un matériau visionnaire ? C’est le défi qu’a relevé Timothée Boitouzet et qui concerne particulièrement certains types de bois comme le pin des Landes et le peuplier.
Il a commencé par observer de près le bois à l’université de Harvard, découvrant deux choses fondamentales. « D’abord, le bois est constitué essentiellement d’air, entre 60 et 90%, avec des cavités parfaitement ordonnées mais vides, ne demandant qu’à être utilisées. Ensuite, le bois renferme des composés précieux comme la lignine qu’on peut venir extraire et transformer en biocarburant ou en fibre de carbone ». Si la lignine est une richesse en soi, c’est aussi la fibre qui donne au bois sa rigidité.
« J’ai décidé de remplir les cavités avec une résine végétale qui va conférer au matériau des caractéristiques extraordinaires. Il en devient translucide, imputrescible, 3 fois plus rigide que le bois d’origine et plus résistant au feu ».
En suivant, il a créé Woodoo (en 2015) avec un associé et un chimiste de la Silicon Valley. Il a mis au point les prototypes en visant une commercialisation sur trois marchés majeurs. En premier, il veut attaquer le design et le mobilier, avec un matériau au look inédit, et la création d’objets innovants portés par le crowdfunding.
Deux ans après, Woodoo compte proposer des matériaux de second œuvre pour les façades, les toitures et les éléments de plancher en bois imputrescible. Le potentiel ultime de ce bois, dans 5 ans sera la production d’éléments porteurs en bois « armé » qui pourrait créer une vraie rupture sur le marché de la construction.
Si Timothée Boitouzet a vu juste, c’est donc une révolution qui s’annonce et qui pourrait booster la forêt des Landes et plus largement celles de toute la France, 1er producteur européen de bois, mais un bois très peu exploité dans la construction.
Pour le fondateur de Woodoo, « la ville de demain sera construite en bois, plus dense, plus saine et neutre en carbone. Le bois sera le matériau de prédilection pour construire l’avenir. Or, on va devoir construire l’équivalent de 7 fois Paris dans le monde chaque année ».
Bonjour,
Je suis ravi! Merci de l’info…très importante pour le futur de notre développement économique et écologique.
nous avons encore un bon exemple de projet encensé par la presse qui ne repose sur pas grand chose : un type plutot belle gueule d’ange ( ou demon ) au parcours atypique passé d’archi à biologie ou chimie selon les sites ,genial inventeur presque nobelisable ,qui va revolutionner la société .
L’envers du decors est plus cru : son brevet est antoriorisé depuis 1990 , donc en fait de mec genial c’est un plagiat voir un contrefacteur.Le brevet est d’ailleurs tres long ( 85 pages ) non par interet mais pour noyer le poisson et faire comme si il y avait matiere .ça n’incite pas à le lire d’ailleurs , pour faire fuir les petits malins comme moi qui leveraient l’arnaque .Coté écolo il faut utiliser des solvants pour enlever une partie de la lignine qu’il remplace par un polymere ( c’est de la chimie du petrole ) qu’il appelle resine naturelle .
Bref pas tres honnete tout ça et encore une fois on demontre l’incompetence des jury des multiples prix divers et avariés qui n’ont en realité pas grand chose à se mettre sous la dent , et dont les experts se laissent bernés ( par paresse aussi ) par des bonimenteurs . Je rappellerai l’exemple de scan eat porté par Simon Bernard recompensé aussi par greentech ( encore ) pour un projet completement bidon ( detecter les pesticides dans l’alimentation grace à une spectrophometre scio lui aussi parfaite arnaque ) .C’est enervant quand d’autres personnes serieuses n’arrivent pas à lever un kopeck pour leur vraie recherche .
Bonjour Joseph, super ton commentaire mais peux tu étayer s’il te plaît quand tu parles de l’antériorité du brevet concernant le plagiaire mi-ange mi-démon Timothée Boitouzet ?