INDEX

Edito

Le 25 Nov. 2014

La violence faite aux… maires

Jusqu’à jeudi, l’Association des maires de France organise son 97e congrès qui pourrait faire date. Alors que l’Etat prépare des coupes sombres dans les dotations accordées aux collectivités locales, la réforme territoriale ouvre une multitude de questions.

Avec la baisse sans précédent de leurs ressources financières, les élus ont la pression pour faire preuve d’imagination, au grand galop, afin d’éviter d’amputer les services au bénéfice des citoyens. Mais aussi pour préserver le niveau de leurs investissements préparant l’avenir. Une réduction de ces derniers aurait, en plus, des conséquences très lourdes pour l’activité locale.

C’est François Baroin, le maire de Troyes, qui prendra la présidence de cette assemblée puissante et très masculine (seulement 20% des maires sont des femmes). Dans les prochaines semaines, il devra mener les négociations avec le gouvernement sur l’évolution des compétences de villes, et sur l’accélération du transfert de leurs attributions vers les métropoles et des intercommunalités tentaculaires.

Beaucoup de maires sont inquiets de ces transformations qu’ils jugent trop violentes. Et comme pour les Départements, ils mesurent que ce sont les fortes restrictions budgétaires imposées par l’Etat dès 2015 qui, au final, risquent de dicter des réformes bien peu consensuelles.

5 commentaires au sujet de cet article

  1. Je ne suis pas sûre que cette course aux regroupements des communes est la bonne solution.
    On est en train de fabriquer des monstres ingérables et qui engendreront inévitablement de nouveaux gaspillages. Je suis favorable au maintien de petites entités réactives, adaptables et capables de trouver des solutions originales.

  2. Comme pour les entreprises, ce qui manque c’est la visibilité au moins à moyen terme. C’est effarant de voir que les politiques changent en permanence les règles du jeu. Mais de quelle planète viennent-ils ? Comment peut-on diriger une ville ou une entreprise dans ces conditions ?

  3. Le problème des communautés de communes ou d’agglomération, c’est qu’il peut y avoir conflit grave entre la ville principale (qui n’a plus la majorité) et les autres communes qui peuvent de sensibilités différentes. C’est le cas, déjà, dans plusieurs communautés qui du coup sont paralysées.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *