Cela s’appelle le Fonds pour les initiatives solidaires pour l’attractivité et le rayonnement de Bayonne et du Pays basque. D’accord, on a déjà fait plus court et sexy comme appellation, mais au moins, on en comprend l’intention d’emblée.
Son but : suppléer les carences de l’Etat qui comme on le sait, s’est désengagé de nombre de ses obligations financières et régaliennes. Y’a plus d’argent dans les caisses, affirme Paris, alors débrouillez-vous !
C’est très exactement ce que vient de faire la Ville de Bayonne avec ce Fonds, dont le but est de trouver des mécènes intéressés par la sauvegarde et l’amélioration du patrimoine local. Sont déjà ciblés la rénovation du musée Bonnat-Helleu, ainsi que des manifestations récurrentes, comme la programmation du DIDAM, l’exposition événementielle d’un des trois musées de France de Bayonne, le Forum des associations, la Fête de la musique, la Foire au jambon, sans oublier les Fêtes de Bayonne.
C’est en décembre prochain que débutera la première campagne de collecte de fonds, dirigée tant vers les entreprises que les particuliers. Les dons apportés ouvriront droit à des réductions d’impôt (66 % du montant du don pour les privés, dans la limite de 20 % du revenu imposable, 60 % pour les sociétés, dans celle de 0,5 % du chiffre d’affaires).
Pour mener à bien ce projet, un nom s’est imposé : celui de Michel Camdessus, né à Bayonne il y a 84 ans, ancien directeur du Trésor puis gouverneur de la Banque de France et directeur général du Fonds monétaire international de 1987 à 2000.
Un homme d’une honorabilité à toute épreuve, doté de surcroît d’un carnet d’adresses prestigieux. Encore qu’en matière de mécénat, ce sont souvent les petits ruisseaux qui rapportent plus que les grandes rivières…
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