Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à vouloir aller vivre à Lagraulet ? A-t-on idée ? Certes, ce petit bourg a l’immense mérite de se trouver dans le Gers, d’offrir à la vue du visiteur des restes d’un château médiéval, un château d’eau customisé et un dolmen, l’un des très rares du coin, au bois de Hourès. Une étape prisée par les pèlerins faisant la route vers Santiago, par la via Podiensis. Mais de là à s’installer à Lagraulet…
Et pourtant, et cela mériterait d’être étudié à la loupe par tous nos distingués démographes, la population ne cesse d’y grimper. Enfin, d’augmenter. Certes, elle était de 1.122 âmes au premier recensement de 1793, mais depuis, ça allait décrescendo, 761 en 1901, 630 en 1954, pour atteindre son point le plus bas en 2005 : 358 habitants.
Et puis, comme ça, sans tambour ni trompette, voilà-t’y pas que les chiffres qui viennent d’être publiés nous apprennent que Lagraulet compte désormais 540 habitants, auxquels il faut en rajouter une quarantaine, grâce à la construction d’un lotissement. Ce qui nous amène, si l’on sait bien compter, à environ 580 personnes, soit une augmentation de 60%.
La raison ? On ne sait trop car en cette matière, s’il y avait une recette miracle, on le saurait. Le caractère écolo et bio du lieu, et la mise à disposition de ces lotissements destinés autant aux jeunes couples (ce qui signifie enfants et donc des bancs d’école occupés) qu’aux seniors appréciant un cadre de vie apaisé, tout comme les personnes à mobilité réduite fuyant la ville et ses contraintes.
Ici, pas de McDo ou de Mango, d’ailleurs des commerces, il n’y en a pas un seul ! Quoique devant cet afflux de nouvelle population, il soit question de rouvrir le bar restaurant.
Si vous désirez faire connaissance avec Lagraulet, pensez à réserver à l’unique hôtel-bastide du lieu, le Castel Pierre, tenu par Céline et Julien. Avec le soir, une dégustation d’armagnacs (avec modération, bien sûr) qui devrait vous faire aimer le lieu. Comme 580 autres personnes.