Le Gers et le bio, c’est une affaire qui roule. Un choix de bon sens, qui porte ses fruits (et ses légumes) et donne au département la première place nationale en nombre de surfaces bio, plus de 60.000 hectares, et depuis cette semaine, en nombre de producteurs, puisque l’on vient de fêter le millième arrivant, l’agriculteur Jérôme Fourcade, installé à Juilles.
Le hasard a voulu que la millième implantation voit ses feux braqués sur cette petite commune sans histoire de 224 habitants. C’est là que depuis 1995 réside et travaille Jérôme Fourcade, au lieu-dit En Conquet, qui s’est spécialisé dans la céréale (mais pas le riz), le légumineux et les graines oléagineuses. L’événement lui a valu le déplacement sur sa ferme de personnalités venues le féliciter, et même de la télé, ce qui n’a pas manqué de surprendre celui qui, avec sa femme, a décidé de passer au bio en mai dernier.
Le premier d’un long cheminement, puisque le couple va devoir observer durant les deux prochaines années un certain nombre de procédures touchant tant ses 162 hectares de culture que son élevage de vaches allaitantes et de volailles. Le tout sous l’œil vigilant d‘Ecocert, l’organisme de contrôle et de certification, qui se félicite que 21 fermes bio se soient installées chaque jour en France au premier trimestre 2016 et qu’au premier semestre de cette année, le marché de produits bio ait progressé de 20 % par rapport à la même période de l’an dernier.
Au final, le marché du bio devrait atteindre cette année le chiffre de 6,9 milliards d’euros. Pas mal, aurait dit le gentil Garcimore. 9 Français sur 10 consomment désormais des produits bio, au moins occasionnellement. Ils sont 65 % à en consommer au moins une fois par mois, 27 % au moins une fois par semaine et 10 % tous les jours. Les fruits et légumes restant les produits bio les plus prisés, devant les produits laitiers et les œufs.
Pour en revenir à la situation gersoise, saluons l’effort des agriculteurs et éleveurs locaux, qui ont fait de leur territoire le 1er département bio de France, avec 160 nouveaux arrivants depuis un an. A égalité avec la Drôme, pour ne pas être sectaire. Un autre chiffre est significatif : alors que sur le plan national, 5,8% de la surface agricole est exploitée en bio, elle est dans le Gers de 14%… Un coup de chapeau, c’est sûr. Et un apéro (avec l’ami modération, on sait), pour fêter ça !