Chose promise, chose due. Voici qu’après l’Allemagne, nous nous envolons donc vers la Corée. Evidemment, de l’idiome coréen, il est probable que vous n’ayez que la vision stéréotypée d’un type habillé en pantalon trop court et veste rose, faisant la danse du cheval, sur une musique version sauce boum-boum…
Nous parlons ici du youtubesque tube Gangnam Style
Mais comme PresseLib’ s’est donné la mission d’ouvrir votre esprit aux cultures du monde (ah bon ???), voici les meilleures expressions coréennes dont on rêve de les traduire au français. Ou toujours pas ! C’est là que tu vois que c’est pas du tout, du tout la même culture. Alors avant de nous envoler aux prochains Jeux Olympiques d’hiver à Séoul, révisons à fond les ballons… Au fait, la traduction est phonétique, hein…
Galveoun gos-eul geulg-eo juda
Littéralement, mais vous l’aurez déjà deviné (???), cela signifie : gratter quelqu’un où ça le démange. Grosso modo, c’est quand tu as besoin de l’aide de quelqu’un qui arrive et hop, te tire d’embarras. Genre, tu te trémousses sur ta chaise parce que ça gratte, et l’autre te tend, pile poil, la crème anti-mycoses dont tu rêvais. Tu vois le genre ?
Dwit-ppuk-chi-da
Taper l’arrière du tambour. Le mec qui apprend un truc après tout le monde, mais diffuse l’info en pensant qu’elle est inédite. « Tu savais que Cricri se tapait la grosse Josy ? » ‘Ah ouai, ben toi, y a que l’arrière du tambour que tu te tapes, pfff… »
Um-chin-ah/Um-chin-dtal
Le fils ou la fille de l’amie de ma mère. Pas évident a priori, puisque cela vise à parler de quelqu’un de brillant, à qui tout réussit. Imagine un peu :
– Dis donc, Liliane, tu dois être vachement fière de ton fils, tout lui réussit !
– Ah oui alors, c’est celui de l’ami de ma mère, je suis ravie…
– Heinggg ?
Gajae-neun ge pyeon-ieyo
Le seul équivalent français approximatif serait « qui se ressemble s’assemble ». En fait, ça dit : l’écrevisse prend le parti du crabe. Genre, que l’écrevisse, tant qu’à se faire un pote, elle va plutôt prendre un crustacé, style crabe qu’un… chien, par exemple. Tu visualises ? Non ? T’es un peu mollusque toi, des fois…
Nu-ne neo-eo-do a peu-ji an-tta
Ne pas avoir mal même si on le plantait dans l’œil. Ouhlala, explication requise. Attention, ça veut dire qu’on aime beaucoup quelqu’un. Va pas mal le prendre si un(e) Coréen(ne) te dit ça. C’est bon signe, en fait. En revanche, on se demande quand même à quoi ressemblent les soirées SM coréennes. Doit y avoir un paquet de borgnes. On ne le dit pas assez mais le Coréen est parfois très premier degré.
Moreu-myeon yak aneun ge byeong-leyo
Si Confucius était Coréen, il l’aurait adorée, celle-là. La médecine ne sait pas, la maladie sait. Typiquement le genre d’expression qui te fout passablement les miquettes. En fait, ça veut juste dire que les ignorants sont bénis. Mais à lire comme ça, pour l’Occidental moyen, t’as plutôt l’impression que la faucheuse est en route pour venir te chercher…Tremble, pêcheur, tremble…
Geu-neun mu-re mul tan deut su-re sul tan deut-haeyo
Comme de l’eau mélangée à l’eau, ou de l’alcool mélangé à l’alcool. Incapable de prendre une décision ; indécis.
– Tu prends des crevettes ou du porc ?
– Chai pas trop, comme de l’eau mélangée à l’eau ou de l’alcool mélangé à l’alcool, tu vois…
– Ok, un Ricard pour mon amie, merci…
– Ah merci, toi, je n’aurais pas mal même si tu me le plantais dans l’œil ! Vraiment…
Ba-ri neol-tta
Ben quoi, chacun son truc. Ici on a le bras long. Eux ils ont « le pied large ». Ce qui n’est pas plus con à bien y regarder.
– Tu crois que Marcel, il pourrait me pistonner pour entrer dans sa boîte ?
– Ben chai pas, il est balayeur, tu sais…
– Voui, peut-être, mais il chausse du 47 !
– Ah ouais, quand même…
Meo-ri-e pi-do an ma-reu-da
Ça aussi, sans explication, ça fout les miquettes. Le sang sur sa tête n’a pas séché. Pourtant, c’est pas si flippant que ça en a l’air. C’est juste pour te dire qu’on te trouve un peu naïf, à peine sorti du nid. Rien à voir avec ton sacrifice dans une cérémonie mystique présidée par Kim Jong-un. Repose de suite ce couteau à beurre !
Su-back geot hal-kki
Quand tu fais les choses à moitié, que tu ne vas pas au bout. Littéralement, lécher l’extérieur d’une pastèque.
– Quel sagouin, ce Paulo, il lèche vraiment l’extérieur d’une pastèque…
– T’as raison, c’est une grosse cosse !
Voilà, ce petit brin d’exotisme linguistique vous était offert par la Rédac’ des 60 journalistes en goguette, de notre succursale coréenne « Je dis ça, je dis rien ». Pas le temps d’vous causer, on file en Finlande. P’tain, c’est dur comme job… Jal meog-eoss-seub-ni-da (J’ai bien mangé ! C’est tout ce qu’on sait dire en fait…)
Enfin, bon, moi j’dis ça, j’dis rien
Gracikim Hasong Toy-it
Oh non, Gracianne ! Non, non, c’est pas bien de nous faire éclater de rire comme ça au travail (tout le bureau a rigolé avec votre article)… Et ‘merci, c’est trop drole’, on le dit comment en coréen?
Impressionnant, je l’ai envoyé à des amis Québécois…
MGR