Non, les Aldudes ne sont pas l’apanage exclusif de Pierre Oteiza. Encore qu’elles lui doivent énormément, pour avoir permis à ce petit territoire de 23 km2 de franchir le mur de la notoriété.
Aldudes rime désormais avec nature, goût et qualité de vie, un colossal merci à lui. Mais des talents, ce n’est pas ce qui manque dans la vallée, avec pour le démontrer, pour la treizième fois, la tenue de ses Portes ouvertes, qui se dérouleront du jeudi 13 au dimanche 16 octobre.
Une initiative que l’on pourrait appeler « citoyenne » encore que beaucoup se crispent quand ils entendent ce mot, bien galvaudé. Là, il s’agit de se retrouver en soi et avec d’autres (environ 5.000 visiteurs), comme à chaque fois tous les deux ans depuis 1992, afin de faire le point. De se féliciter des innovations, des créations, des améliorations, et de recenser les points faibles de la Vallée, comme par exemple un manque de services, encore que le Wi-Fi à haut débit fonctionne épatamment, ou de logements pour ceux qui voudraient s’y installer.
Car soit on considère que les Aldudes, constituées d’Aldudes, de Banca et d’Urepel, sont situées au milieu de nulle part, soit qu’elles sont au contraire le centre d’une activité propre, susceptible de faire venir à elle de nouvelles générations, actives, recherchant cadre de vie et activité professionnelle.
Et ces Journées portes ouvertes sont entre autres destinées à recenser les possibilités d’accueil et apporter des solutions à de nouveaux arrivants. Car, aussi curieux que cela puisse paraître, à l’heure du chômage national de masse, dans la Vallée, on manque de bras !
A l’origine de cette initiative se trouve l’association Aiba (Aldudeko Ibarra beti aintzina), qui est à l’origine de quelques réalisations marquantes, comme la crèche de Banca, la création de la Zone artisanale, l’innovation du « Fromage des Aldudes » par la Coopérative laitière.
Pour cette édition 2016, elle s’est fixée deux objectifs : tout d’abord faire revenir les jeunes, et pour cela on a commencé à recenser les maisons vides, et il y en a, puisque les 900 habitants des lieux n’occupent que 60 % des demeures. Et en second, de faciliter leur intégration, en listant les points noirs et en confrontant les expériences, afin d’en tirer les leçons et de passer à l’action.
Vous êtes bien sûr cordialement invité à participer à ces échanges, qui s’avèrent largement positifs et encore mieux, constructifs. Et si, entre deux cochonnailles, vous avez quelque force, n’hésitez pas à participer le dimanche à la course Kintoa Kurri, qui se tient à Banca, ou à assister à la partie de pelote à main nue, à moins que le Concours général agricole du samedi… Un week-end bien occupé, vraiment !