La solidarité au coeur. On peut être la première banque régionale éco responsable et s’engager dans une action concrète et solidaire pour ses clients en difficulté. On peut être le plus grand acteur de l’Assurance Maladie en France et se préoccuper du renoncement aux soins de ses assurés, en raison du contexte économique.
Oui, on peut être le Crédit Agricole Mutuel Pyrénées Gascogne et la CPAM Pau-Pyrénées et se mobiliser dans un acte fort, la signature d’une convention de partenariat entre les deux pour “ensemble, lutter contre les inégalités et favoriser l’accès à la santé.”
Mais dans le détail, qu’en est-il vraiment ?
Pour le Crédit Agricole Mutuel Pyrénées-Gascogne, il ne s’agit pas d’une première, puisqu’ils avaient déjà créé en 2005 la Banque des Jours Difficiles, puis les agences Passerelle pour leurs clients en difficulté.
Ensuite c’est la Fondation Took’eur qui voit le jour, ayant comme but de soutenir humainement et financièrement les initiatives associatives ou individuelles, visant à améliorer les conditions de vie des familles et de leurs enfants. Elle intervient sur le terrain par le biais d’ateliers d’éducation budgétaire et financière, d’insertion socio-économique, retour à la formation et à l’emploi, dans le domaine du soutien alimentaire, du logement, de la santé et du vieillissement.
Avec 68 administrateurs du Crédit Agricole Mutuel Pyrénées-Gascogne correspondants de la Fondation dans le Gers, les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques. C’est d’ailleurs la Fondation Took’eur qui signe aujourd’hui ce partenariat avec la CPAM.
La CPAM Pau-Pyrénées, quant à elle, est également engagée dans l’anticipation et l’accompagnement des situations à risque. Depuis 2013, elle a mis en place un Plan Local d’Accompagnement du Non Recours, des Incompréhensions et des Ruptures, sous l’acronyme PLANIR.
Un plan avec de nombreux partenariats, sans cesse élargi sur le territoire Béarn et Soule. Où l’on prend en compte les fragilités de la façon la plus globale possible, pas seulement en envisageant la ressource monétaire mais aussi en tenant compte de l’isolement social, les difficultés d’éducation et de formation, l’éloignement du système de soins, les accidents de la vie…
Les engagements réciproques pris tant par la Fondation Took’eur et la CPAM à la signature de leur convention sont les suivants : la Fondation détectera les personnes en situation de fragilité quant à l’accès à la santé et les orientera vers les services de la CPAM ; elle promouvra aussi les dispositifs CMUC et ACS.
La CPAM, pour sa part, prendra en charge rapidement les personnes orientées dans le cadre d’un service attentionné (accueil sur rendez-vous, suivi personnalisé du dossier…).
Si vous ne connaissez pas encore le dispositif ACS (Aide au paiement d’une Complémentaire Santé), vous êtes comme 7 Français sur 10, ignorants ce procédé permettant d’améliorer l’accès aux soins, pourtant créé il y a 10 ans.
Renforcé depuis le 1er juillet 2015, il doit aujourd’hui s’étendre car selon les estimations, 2 assurés sur 3 y seraient potentiellement éligibles.
Il s’agit en fait d’une aide financière, permettant aux personnes dont les ressources sont inférieures au seuil de pauvreté mais se situent au-dessus du plafond de ressources pour bénéficier de la Couverture Maladie Universelle (CMU-c) de payer plus facilement le montant de leur complémentaire santé, le tout sous forme d’une “attestation chèque” délivrée par les CPAM.
Exemple concret, cette aide augmente en fonction de l’âge : elle sera de 100 euros par an pour les moins de 16 ans ; de 200 euros par an pour les 16 à 49 ans ; de 350 euros par an pour les 50 à 59 ans ; de 550 euros par an pour les 60 ans et plus. Sans oublier que les bénéficiaires de l’ACS ont droit à des soins médicaux sans dépassement d’honoraires, et à des réductions sur leurs factures d’énergie.
Ce sont tous ces soutiens, auxquels ont droit les plus fragilisés, que s’engagent à mettre en valeur la Fondation Took’eur du Crédit Agricole Mutuel Pyrénées-Gascogne et la CPAM Pau-Pyrénées. Ils s’engagent pour vous, auprès de vous, avec vous. La solidarité au coeur, vous dit-on. Une très noble initiative sur notre territoire.