Cela ressort de l’anecdote, mais pour certains, cela signifie beaucoup. L’Unesco vient de reconnaître le Brandon et l’inscrire à son Patrimoine culturel immatériel. Cela nous ravit.
Quoique… C’est quoi, le Brandon ?
Simple : il s’agit de ces gros troncs de bois servant à allumer les feux de la Saint-Jean lors du Solstice d’été. Un procédé traditionnel du pays de Luchon, que la municipalité, l’Andorre, le Val-d’Aran et l’Aragon ont jugé tellement remarquable qu’ils ont déposé en mars dernier un dossier à l’Unesco en vue d’obtenir son inscription au patrimoine culturel immatériel. Et il y a quelques semaines, la sentence est tombée : le Brandon en bénéficie !
Une petite explication pour caractériser le Brandon s’avère nécessaire. Ainsi que le rapporte à notre bon confrère « Luchon Mag » un charpentier de la ville, il faut tout d’abord sélectionner l’arbre, pour qu’il atteigne 11 mètres de hauteur au maximum. On part d’un arbre écorcé et ébranché, sur lequel on enlève l’écorce au moyen d’une hache. On commence à l’ouvrir en quatre parties, à l’aide de coins en fer. Puis on refait toutes les parties jusqu’à en obtenir trente deux, avec des coins en bois de tailles différentes, les plus gros pour la partie supérieure pour arriver avec les plus petits, sur la partie inférieure. On procède ensuite au cerclage de la partie supérieure pour qu’il ne s’ouvre pas. Ensuite, au moyen de l’élévateur, on le place dans la buse prévue à cet effet. La veille de la Saint-Jean, on monte l’échafaudage et on procède à l’empaillage au moyen de paille en fibre de bois. Le brandon est ainsi prêt pour être brûlé le jour de la Saint-Jean.
L’exemple de Luchon mériterait d’être pris en considération par les dirigeants de nos terroirs, qui ne manquent pas de traditions et de savoir-faire qui pourraient aisément être reconnus eux aussi par l’Unesco. La foire aux idées et aux initiatives est ouverte. Qui commence ?