Problème, qui concerne toute ville : étant donné que toute eau consommée et rejetée est polluée, comment faire pour l’assainir ? C’est l’affaire de grands groupes, type Veolia ou Suez, ce dernier étant le partenaire de Biarritz pour l’épuration de ses eaux.
Petit voyage en eaux troubles, qui deviennent propres…
A Biarritz, les eaux usées domestiques et les eaux pluviales sont évacuées à 80% dans les mêmes canalisations, ce qui n’est pas le cas de Guéthary, par exemple. Mais ce qui pose problème, ce sont les ruissellements d’eau de pluie, qui ont motivé la construction de deux bassins d’orage, permettant de la capter et de la stocker avant de la renvoyer vers la station d’épuration de Marbella.
Et au-delà d’un certain débit dans les collecteurs, trois ouvrages d’interception équipés de dessableurs et de dégrilleurs dirigent les eaux vers les bassins d’orage que sont celui du Palais et du Casino. Ces bassins, d’une capacité de 10.000 m3 chacun, permettent de stocker le surplus et de le refouler en différé vers la station d’épuration.
La station d’épuration de Marbella, parlons-en. D’une capacité de 92.000 EH, elle est habilitée à traiter l’eau file temps sec et pluie via un tamisage de 6mm, un dessablage – dégraissage, une décantation primaire accélérée, entre autres. Le traitement des boues se fait par déshydratation via la centrifugation, le post chaulage et le stockage en silo ou en bennes. Celui des odeurs s’effectue par aspiration de l’air vicié (55.000m3/h) et par un traitement chimique de trois tours associant acide, javel et soude.
De plus, Suez a mis au point un système de régulation ingénieux, permettant un meilleur flux et un meilleur stockage, via un simple logiciel dénommé « Influx », qui prend la suite de « Ramses » dans les années 90 et de « Mages » en 2007.
Ce nouveau procédé permet en temps réel, d’obtenir une vision globale du fonctionnement de l’ensemble du système d’assainissement, à partir de données météo, de livrer un scénario tendanciel d’évolution hydraulique dans les 24h à venir en temps sec ou les 2 à 6h à venir en temps de pluie. Et enfin de fournir une stratégie maximale de gestion, afin d’optimiser les volumes stockés dans les ouvrages de rétention et dans le réseau.
Grâce à Influx, les volumes d’eau reversés sur la Grande Plage ont été réduits de 30 à 40%. Et ce n’est paraît-il qu’un début…