INDEX

Mission InSight : un air de ville rose sur la planète rouge

Le 26 Nov. 2018

Un sismomètre de pointe, conçu par des ingénieurs toulousains et embarqué dans la sonde de la NASA, vient d’atterrir sur Mars. Un bijou technologique…

Rubriques :

C’était un atterrissage sous haute tension, puisque la sonde a dû entrer dans l’atmosphère martienne à la vitesse de 20 000 km/h, et ensuite réduire son allure en moins de 7 minutes pour se poser délicatement. Une prouesse après avoir parcouru 58 millions de kilomètres.


On avait déjà déposé un sismomètre en terre extraterrestre. Mais c’était en 1972 et c’était sur la Lune. En revanche, c’est bien la première fois qu’un instrument de mesure sera déposé par un bras robotisé sur un corps céleste étranger. Car c’est maintenant quasi-certain.

La station de géophysique InSight s’est bien posée ce lundi soir sur la planète rouge, à 20h53, après une entrée fracassante dans l’atmosphère martienne (l’appareil était protégé par un bouclier thermique afin de supporter une température de 1 500°C) et une rapide descente à très haut risque.


Le grand parachute et les 12 rétrofusées dont la sonde était équipée ont parfaitement fonctionné. Le site retenu pour cet atterrissage était la plaine d’Elysium, choisie pour son ensoleillement, qui permettra d’alimenter les instruments de mesure en énergie par le biais de panneaux solaires.

Pour beaucoup de spécialistes, la réussite de l’atterrissage tenait du 50/50, après six mois de voyage et plusieurs centaines de millions de kilomètres parcourus sans encombre. Au final, l’opération équivalait à envoyer depuis Los Angeles un ballon de basket-ball dans un panier situé à New York. Pas mal…


Un sismomètre ultra-précis…

Le sismomètre SEIS (Seismic Experiment for Interior Structure) qu’on devrait maintenant voir à l’œuvre a été développé, testé et assemblé au CNES de Toulouse.

L’instrument se compose « d’une sphère de protection équipée de trois capteurs sismiques très large bande » (dits VBB pour Very Broad Band), de « trois capteurs sismiques courtes périodes » (dits SP pour Short Period), des capteurs de température associés, d’une « boîte électronique d’acquisition » avec « les cartes de contre-réaction » desdits capteurs sismiques, d’un système de déploiement et d’un logiciel.


Les capteurs, ultra-précis, pourront ressentir l’équivalent d’une petite houle à plus de 150 km de distance. Et ce petit bijou technologique ne pèse au total que 3 kg. Son but est bien sûr de suivre l’activité sismique de Mars dans le cadre de la mission InSight coordonnée par la NASA, mais derrière cela de renseigner l’humanité sur la formation et la composition de cette mystérieuse planète qui hante notre imaginaire depuis la plus haute antiquité.


L’événement pouvait être suivi en direct sur le site la NASA, et dès 17h30 à la Cité de l’espace de Toulouse, où était exposée une maquette grandeur nature du robot InSight et où, sur inscription, les amateurs ont pu profiter d’animations sensorielles autant que des savants commentaires de chercheurs et d’experts.

Nul doute que ceux qui ont fait le déplacement s’en souviendront.

Plus d’informations sur le site du Cnes – cliquez ici

.

.


.


 


 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *