C’est un peu la malédiction de certaines boissons : dans le Sud-Ouest, tout le monde connaît le Floc de Gascogne et l’apprécie, mais… trop peu de personnes en boit.
Pourtant ce vin de liqueur, mélange de raisin et d’armagnac jeune, est hérité d’une recette du XVIè siècle, pas une paille ! Son doux nom lui vient de la traduction du gascon “floc” qui signifie “bouquet de fleurs”.
Ce qu’il faut savoir…
Autrefois réservé à la consommation familiale, dans le Gers, les Landes ou le Tarn-et-Garonne, il a obtenu son AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) en 1990. En tout, sur les trois départements énoncés plus avant, ce sont 780 hectares de vignoble qui lui sont consacrés.
Il a souvent du “boulot” (et non pas du goulot) pour se démarquer de son voisin, le Pineau des Charentes, mais depuis quelques temps, certains chefs cuisiniers tentent de le réinsérer peu à peu dans les habitudes gourmandes, par un caramel au Floc de Gascogne, ou une viande déglacée au Floc.
Il dispose même de son site tout officiel : www.floc-de-gascogne.fr où vous pourrez vous procurer les recettes d’un “croustillant de confit de canard au Floc de Gascogne rouge”, ou d’une “pissaladière au Floc de Gascogne”, d’une “poêlée de gambas et asperges vertes au Floc de Gascogne blanc”, ou même des “sucettes de foie gras, pain d’épices et Floc de Gascogne blanc”.
On en salive d’avance.
Et pour la petite histoire, façon de montrer qu’il n’y a pas que la gourmandise qui nous agite, et le bon vin qui nous enivre, sachez que la toute première confrérie féminine française est L’Académie des Dames du Floc de Gascogne, créée en janvier 1980 à Cravencères dans le Gers.
Leur devise est “Les capes, les bouteilles, et en avant !” Mais on déplorera qu’il y ait davantage de chevaliers hommes intronisés que de damoiselles… Bah, le Floc est universel et unisexe, non ?