C’est l’observatoire AID qui a été chargé par la Ville de Mont-de-Marsan d’effectuer un audit sur son centre-ville. Et surtout sur les raisons de la désaffection des Montois pour les commerces qui s’y trouvent. On connaît désormais ses conclusions, plutôt encourageantes.
AID est arrivé doté de solides références : les villes de Lyon, Pau, Maubeuge et Dijon entre autres et avait comme feuille de route d’aider les acteurs publics à comprendre leur marché et leurs clientèles, d’observer le comportement d’achat des consommateurs. Le tout afin de constituer une base de données complète sur la consommation et le comportement d’achat sur le centre-ville montois, et de cartographier son offre commerciale.
Pour ce faire, durant cet hiver, 41 commerçants ont été interrogés, ainsi que 1.800 consommateurs. Il en ressort tout d’abord que le centre possède deux atouts majeurs : le marché Saint-Roch et les futures halles de la Madeleine, qui seront inaugurées dans quelques jours, le 8 juin. Quoique l’un des principaux freins ait été sans surprise le stationnement. Nombreux sont en effet les Montois à ignorer qu’ils peuvent bénéficier d’une demi-heure de parking gratuite, suffisante pour effectuer les achats de première nécessité. Idem pour la gratuité du parking sur les dix premiers jours des soldes. On ne le sait pas assez.
L’enjeu est d’importance : donner un coup de boost aux 418 locaux commerciaux du centre-ville, dont le schéma commercial n’a pas beaucoup avancé depuis l’invention des grandes surfaces, dans les années soixante. Il s’agit aussi de proposer une offre différente de celles des super et autres hyper. D’ailleurs, et c’est l’une des surprises du rapport d’AID, la principale raison qui pousse les Montois à faire un tour vers le centre, c’est « par envie de sortir et de se retrouver. » L’organisme assure que c’est rarement le cas pour les autres municipalités où il est intervenu.
Reste à se réinventer, à oser, à communiquer. En un mot, être créatif, ce terme n’étant pas l’apanage des artistes. Et ne pas tout attendre des aides potentielles. Encore que sur ce thème, on vient d’apprendre qu’un député de la majorité, Patrick Vignal, proposait de « mettre en place un territoire financier prioritaire à fiscalité particulière », sachant que le niveau des taxes est moins élevé dans les zones commerciales de périphérie que dans les rues des centres anciens. Voilà une idée qu’elle est bonne ! La réponse est loin de Mont : à Bercy