Le confinement lié à la crise sanitaire a forcément révélé des envies d’air pur et de paysages grandioses. Besoin de calme, de nature, de bien-être… La Bigorre s’est placée au premier plan.
Aux antipodes de prévisions pessimistes d’un été sans saveur, les Hautes-Pyrénées se sont révélées être la destination refuge pour de nombreux Français, notamment ceux venus d’Ile de France. Seule la ville de Lourdes, ayant dû renoncer aux pèlerinages, ainsi que les établissements thermaux qui n’ont pas pu accueillir leurs clients dans les conditions habituelles ont été impactés.
Le mois de juillet avait déjà démarré en fanfare, alors que les hébergeurs (campings, hôtels, locatifs) enregistraient une progression – de sensible à très marquée – de leur taux d’occupation en comparaison des saisons précédentes. Les demandes ont afflué sur une bonne partie de l’été.
Le département s’est retrouvé ainsi parmi les dix destinations les plus demandées cet été sur la plateforme AirBnB, avec une hausse des réservations de plus de 80% par rapport à la saison estivale 2019.
Même constatation concernant la progression du taux d’occupation moyen (près de 30% sur juillet/août, allant jusqu’à plus de 67% la deuxième semaine d’août, sur un panel de plus de 15 000 lits). La Boutique des Pyrénées (HPTE) affiche de son côté une progression des ventes sur les séjours juillet/août de plus de 18%, et de 50% sur les “Pyrénées Trip”.
Si la clientèle étrangère s’est raréfiée – sauf celle venue d’Espagne et des Pays-Bas -, étant donné les contraintes liées à la crise sanitaire, elle a été largement représentée par une “nouvelle clientèle”, appréciant particulièrement les prestations haut de gamme.
Très prisés, les grands sites et leur sensation d’évasion totale ont connu un regain de fréquentation : Gavarnie, le Néouvielle, le Pont d’Espagne (265.000 visiteurs depuis la sortie du confinement !), le Pic du Midi… La pureté et la fraîcheur des lacs ont également été très appréciées, comme à Payolles ou dans la vallée du Louron.
De quoi redonner le sourire à un secteur fragilisé ce printemps, qui n’a pas hésité à communiquer sur les bienfaits d’un séjour pyrénéen bien au-delà des traditionnels territoires voisins.
Aussi surprenant que cela puisse paraitre, la saison estivale 2020 pourrait même décrocher la première place des meilleurs crus parmi les quinze dernières !
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