Le territoire d’industrie Lacq-Pau-Tarbes rassemble 10 intercommunalités de Béarn et de Bigorre, deux départements (Pyrénées-Atlantiques et Hautes-Pyrénées), deux régions (Nouvelle-Aquitaine et Occitanie), sept filières structurantes et 350 personnalités économiques locales.
Après le gel d’une partie de l’économie nationale en 2020, nous entrerons bientôt dans une période de restructuration du tissu économique local, entraînant des suppressions, mais aussi des créations de postes à grande échelle.
Depuis le mois de février dernier, les acteurs locaux du territoire d’industrie Lacq-Pau-Tarbes (Etat, Région, collectivités, organismes de formation) mènent une démarche de Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences territorialisés (GPECT). L’objectif étant de faire évoluer les formations afin qu’elles répondent aux besoins des entreprises locales et de valoriser les métiers en tension.
Une étude pour connaître les besoins des entreprises…
Les membres de la GPECT ont rendu, il y a quelques jours, les conclusions d’une étude réalisée auprès de 130 chefs d’entreprise. Les géosciences/énergies, les matériaux, la mécanique /métallurgie, la chimie/pharmaceutique, le numérique et ingénierie, l’agroalimentaire, le monde agricole sont les sept secteurs concernés par cette initiative.
À eux seuls, ils regroupent 37.000 emplois, soit 27% du total des emplois salariés du territoire.
Cette enquête révèle que 56% des entrepreneurs interrogés anticipent une croissance de leur activité sur les trois prochaines années et plus de 700 créations d’emploi sont attendues à court et moyen termes. Paradoxalement, plus de 61% des entreprises font part d’importantes difficultés de recrutement, plus particulièrement dans les activités de service aux industries, l’agriculture et l’industrie mécanique/métallurgie.
Un autre point soulevé par l’étude de la GPECT révèle que chacun de ces secteurs clés fait actuellement face à des bouleversements, engendrés par l’évolution des habitudes du consommateur ou bien par l’innovation constante de leur filière. Dans les deux cas, ces transformations poussent les employeurs à rechercher des profils « à la croisée de plusieurs compétences », où l’expérience et le niveau de qualification sont plus importants que le diplôme obtenu.
Une meilleure visibilité des formations…
La démarche de la GPECT a permis de mettre à jour plusieurs barrières. Tout d’abord le manque de visibilité des organismes de formation, qui dispensent pourtant environ 175 cursus de formation industriels couvrant l’ensemble des secteurs.
En parallèle, les organismes de formation du territoire proposent également un catalogue très diversifié, mobilisable à la demande et sur-mesure en s’adaptant aux spécificités des entreprises concernées.
Grâce à ces conclusions, la GPECT souhaite désormais renforcer l’attractivité du territoire et l’interconnaissance entreprise/organismes de formation et travailler sur des passerelles intersectorielles.
Pour lire notre dernier article sur le territoire d’industrie Lacq-Pau-Tarbes, cliquez ici