« Lundi dernier, j’ai reçu un sms de mon médecin traitant, le Dr Ducos à Bénéjacq, me demandant de coudre des masques en tissu, en suivant les recommandations du CHU de Grenoble. Ceci afin d’aider les soignants de notre secteur qui ne sont pas suffisamment équipés ».

« J’ai bien sur répondu oui à sa demande et j’ai réalisé avec Mathilde Faux, du collectif Oup’s, un tuto en vidéo afin de permettre à chacun de pouvoir en confectionner, et aider à leur tour les personnes qui en on besoin prés de chez eux », raconte la créatrice de la marque d’accessoires.

Depuis le 17 mars et la parution de la vidéo sur ses réseaux sociaux, la marque a enregistré plus de 55.000 vues, et plus de 500 réactions. « C’est incroyable, tout le monde se met à coudre dans toute la France, et jusqu’à Madagascar ! ».

Un collectif solidaire…

Fort de succès, les deux couturières ont décidé de créer un réseau de couturières solidaires, amatrices et professionnelles. « Il y a, par exemple : l’association des couturières de Coarraze ; Elodie Sole d’Aufildelo et Elodie de Lady Bergamote ; Eléonore, une maman d’élève dont son mari ambulancier est en première ligne ; Véronique de Little Poulettes, Aida K de Les Petites Graines, Michèle et bien d’autres… ».

Elles accrochent leurs créations devant leur maison, et le kiné du village se charge de faire la collecte, pour ensuite les livrer aux médecins, qui les lavent (à 60°C) et les stockent avant de les distribuer.

« C’est une formidable chaîne de solidarité qui s’est mise en place face à ce virus. Nous ne vendons pas ces masques, ce n’est pas le moment de faire du business. Chacun pioche dans ses stocks, demande à un voisin si il a un plaid en polaire à sacrifier, une nappe , un drap… même si on ne sait pas coudre, on peut toujours aider », continue Mélanie Le Mercier.

Cependant, elle rappelle que ces masques ne seront utilisables qu’en cas de dernière nécessité : « Nous sommes solidaires, mais responsables : nos masques sont fabriqués uniquement selon le patron du CHU de Grenoble avec les matières préconisées et nous rappelons à chaque fois et à chaque publication les règles essentielles de confinement et les gestes barrières indispensables. Nous apportons une solution de dernier secours : il y a le confinement, les gestes barrières, puis les masques FFP2 et chirurgicaux, puis rien. Nous, on s’est juste positionné avant le rien ».

Ce sont des petits gestes comme ceux-là qui permettent aux acteurs de la situation actuelle de garder le moral, et de continuer à se battre. Rappelons-nous que nous pouvons tous les aider, en commençant par rester chez nous.

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