Voici donc un lieu et un nom qui, immédiatement, donnent des envies de poésie. Les Barthes de l’Adour. Au départ, un mot issu du gascon, barta, qui n’a rien de bucolique puisqu’il décrit des “broussailles dans un bas-fond humide”.
Oui les Barthes sont bien les prairies marécageuses situées dans la zone inondable du lit majeur de l’Adour.
Ce qu’il faut savoir…
C’est qu’en matière d’intérêt écologique, elles raflent la mise. Que celui qui n’y a jamais croisé une cigogne, papillon cuivré des marais, loutre, cistude d’Europe – tortue -, poissons migrateurs… nous jette à l’eau illico…
Les aulnaies marécageuses abritent même le très (trop) rare vison d’Europe. Mais il n’y a pas que le règne animal à protéger ici, le végétal occupe aussi une grande partie de la vie dans les Barthes.
Situées dans le département des Landes, sur une superficie de 12.000 hectares, les Barthes s’étalent sur 80 kilomètres de long (et de 1 à 3 de large) et traversent quarante communes.
Un territoire naturel qui nécessite attention et vigilance, et se trouve protégé par son classement au patrimoine national et européen. Le dispositif Natura 2000 est là pour ça, précisément préserver la faune et la flore.
Ainsi rassurés, ne reste plus qu’à profiter de la balade, entre terre et eau, au coeur d’une nature bien vivante, et se laisser aller à la simple poésie. Que des rimes en “eur” pour aller avec bonheur…