Entre temps du privé et temps du public, le fossé semble se creuser de plus en plus. Et c’est bien là l’un des gros problèmes d’un pays comme la France dans un monde qui bouge en accéléré. Un exemple bien concret illustre cette problématique inquiétante.
Avec la fantastique première moitié de saison de la Section Paloise Béarn Pyrénées, avec la solidité du staff et la maturité de l’équipe, la montée dans l’élite du rugby n’est plus un rêve. Tout le monde en est bien conscient et tout le monde mesure l’enjeu pour Pau et pour tout le Béarn.
Si le nécessaire a été fait pour donner au club les moyens indispensables pour forger une équipe solide, l’avenir est devenu largement dépendant de l’outil de base : le stade. Ce n’est pas simplement une question de confort (pour les joueurs comme pour le public), ni même de labellisation par la Ligue nationale. Il s’agit surtout de hisser le potentiel économique de la Section à un niveau qui lui permettra de s’installer durablement dans le Top 14.
Pour cela, il faut pouvoir accueillir dignement plus d’abonnés, plus de public et plus de partenaires. Déjà, aujourd’hui en Pro D2, la Section doit refuser du public dans les tribunes mai aussi des partenaires dans les repas de matches et dans les loges. Dans quelques semaines, il faudra lancer la commercialisation de la saison prochaine pour franchir le palier nécessaire.
Mais voilà, malgré une volonté affirmée de François Bayrou, maire de Pau et président de l’agglomération, de faire les choses bien, le projet de modernisation et d’agrandissement du Hameau se heurte aux lourdeurs administratives et juridiques des collectivités publiques. Ainsi, les délais imposés par les différents procédures d’appels d’offre sont tout simplement incompatibles avec la réactivité indispensable dont doivent faire preuve les entreprises privées, et tout autant un club de rugby professionnel.
L’occasion est belle pour François Bayrou de montrer qu’il est encore possible, à travers un cas très concret, de trouver des remèdes efficaces à l’inertie de la puissance publique. Ne doutons pas qu’il saura apporter la bonne solution, avec pourquoi pas une approche innovante qui pourrait faire école.
C’est effectivement dans les villes que l’on peut tester des solutions pour vaincre l’inertie de l’administration
Le drame français, c’est aussi le “principe de précaution”. On est en train d’en crever. Plus personne ne veut prendre de risque, et quand les élus en prennent ils sont obligés d’enclencher leur propre “principe de précaution” (pour eux)… d’où les délais qui s’allonge et l’addition aussi
Il y a eu beaucoup de temps perdu ces dernières années du côté de la ville : indécision, études en tout genre…Maintenant, c’est à la novelle équipe de rattraper le retard. A elle de prendre les choses en main, ce serait trop bête de monter en Top 14, après tant d’années d’attente, sans s’en donner les moyens pour le stade du Hameau
Je fais confiance à François Bayrou pour faire le nécessaire dans les temps. Et comme vous le dites, c’est une opportunité pour lui de montrer à toute la France qu’il est capable de proposer des idées nouvelles pour avancer
La seule solution est de mettre en place un montage piloté par le privé, avec le soutien du public. Pas d’illusions, si c’est l’agglomération qui pilote le nouveau stade arrivera après la bataille. Non pas par la faute des élus ou des fonctionnaires mais par la folie du système public.
Vu le monde présent pour les matches contre Biarritz et Perpignan, on comprend mieux la demande des dirigeants. Je crois que beaucoup, comme moi, n’avaient pas conscience de la dimension que pouvait prendre le rugby à Pau
L’imagination au pouvoir ! Je ne peux pas imaginer un instant que Pau ne soit pas capable de donner un stade moderne à la Section Paloise si – et c’est bien parti ! – elle monte en Top 14 cette année.