Installé dans la périphérie Sud-Ouest de l’agglomération montoise, le refuge de Saint-Pierre-du-Mont compte une centaine d’animaux, que plus de 60 bénévoles bichonnent, sous la houlette de 8 salariés.
« Il y a aussi une trentaine de délégués enquêteurs, également bénévoles, dont la mission et de s’assurer du bien-être des animaux dans les différents foyers », explique Pauline Rouby, responsable du seul refuge local officiel, les autres étant indépendants de l’association nationale.
Tout ce beau monde s’adapte à une situation sanitaire qui chamboule le fonctionnement habituel. « Le site est fermé au public. Pour toutes les adoptions, il faut prendre rendez-vous sur internet ou nous appeler. Ensuite, si le projet nous semble viable, on organise une rencontre physique entre l’adoptant, des bénévoles et l’animal. »
Pauline Rouby tient à souligner le sens de la mission de la SPA. « On n’est pas là que pour proposer des animaux. Notre objectif est de contenter tout le monde, en prenant bien soin de nos pensionnaires. On vous conseille, on vous aide, on vous accompagne dans vos démarches… Il ne faut pas hésiter à profiter de cette assistance. Vraiment, c’est important. »
Cette fermeture au public offre à toute l’équipe une relation privilégiée avec les animaux. « On consacre bien plus de temps à nos pensionnaires. On essaye de développer des activités pour qu’ils ne s’ennuient pas, tout en visant un épanouissement total. On cherche à répondre à leurs besoins du mieux possible ».
La qualité de cette relation vient aussi du fait que les animaux sont plus calmes. « L’absence de visiteurs fait du bien aux animaux. Ils sont plus posés, réagissent mieux à nos activités. Ils le vivent plutôt bien eux ! », plaisante la responsable.
Par rapport à l’an dernier, le refuge de Saint-Pierre-du-Mont n’enregistre pas réellement de perte d’adoption. « On compte même une augmentation des adoptions SOS, concernant les animaux âgés, malades ou handicapés ».
Une situation qui interpelle les bénévoles, qui se préoccupent de l’après-crise. « Il est très important de préparer un retour à la vie normale. Actuellement, avec le télétravail, l’animal est constamment au contact de son maître. Sauf que du jour au lendemain, il pourra se retrouver seul. Il y a des chances qu’il développe alors des problèmes comportementaux ».
Un souci qui peut s’additionner à de potentielles pertes d’emploi, qui amènerait moins de moyens, et donc un moins bon entretien de l’animal. « Tout ça peut mener à un abandon, et c’est tout ce que l’on veut éviter ».
« On ne peut que conseiller aux gens de se préparer, par exemple en créant des faux départs, pour habituer l’animal à se retrouver seul. Il y a plein de petits exercices que l’on serait ravi d’expliquer. Comme pour une adoption, on souhaite qu’il y ait une véritable collaboration entre nous et les maîtres pour le bien-être des animaux ».
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