Après un album de collaborations avec les rois de la clarinette (Guillaume Nouaux and The Clarinet Kings, 2019), le musicien a remis ça l’an dernier, avec à ses côtés 7 des meilleurs pianistes stride du globe. Un vrai bijou, qu’on recommande aux amateurs de jazz façon années 20 comme aux curieux.
Successeur du ragtime, le stride serait né dans le quartier de Harlem après la première guerre mondiale, sous l’impulsion des pianistes James Price Johnson et Luckey Roberts. Aussi technique et ardu qu’agréable et joyeux à l’oreille, ce style a été rapidement popularisé par de grands noms comme Fats Waller ou Willie Smith, puis pratiqué à leurs débuts par les géants du jazz que sont Duke Ellington et Count Basie.
Un siècle après sa naissance, le stride est toujours vivant, avec une scène plutôt active et une brochette de spécialistes en activité. L’an dernier, le batteur jazz Guillaume Nouaux a eu la bonne idée d’en réunir 7 autour d’un projet d’album, à savoir les français Louis Mazetier et Alain Barrabès, les Italiens Luca Filastro et Rossano Sportiello, l’Allemand Bernd Lhotzky, l’Américain Chris Hopkins et le Néerlandais Harry Kanters.
Autrement dit, c’est la crème de la crème du genre qu’on peut retrouver sur l’album « Guillaume Nouaux & The Stride Piano Kings », le douzième du jazzman en tant que leader ou co-leader d’une formation (il a participé à près de 80 projets d’albums en tant que sideman).
Deux beaux prix coup sur coup…
Depuis sa sortie, le nouveau disque collectionne les critiques élogieuses. Jazz Magazine, Télérama, Jazz News, Pianiste Magazine : c’est un véritable concert de louanges, et ce en France comme à l’international. Un concert qui n’est toujours pas terminé, puisque ce mois-ci, l’opus a reçu coup sur coup deux jolis prix : le « Prix Jazz Classique 2020 » de l’Académie du Jazz et le grand prix du disque du Hot Club de France.
Le jazzman avait déjà remporté le premier des deux en 2011 : « Sans prétention de ma part, je pense que cela mérite quand même d’être souligné car il est finalement extrêmement rare de se voir décerner ce même prix à deux reprises en tant que leader au cours d’une carrière », a indiqué le jazzman sur sa page Facebook.
Basé à Soustons (il y est notamment directeur artistique du South Town Jazz Festival, malheureusement annulé cette année), l’Arcachonnais se dit très heureux et chanceux : « Malgré les problèmes actuels que nous devons surmonter, je suis grâce à vous tous l’un des rares musiciens professionnels de la planète qui puisse objectivement affirmer avoir vécu une année vraiment incroyable », explique-t-il à ses fans.
Un succès mérité pour un projet de disque original qui nous replonge à point nommé dans les années folles. Un disque plus qu’adapté aux circonstances actuelles et qui conviendra merveilleusement à nos petites oreilles en ce début de printemps.
Toutes nos félicitations !
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