Il s’appelle David Liagre et est l’heureux propriétaire du château de Gardères. Enfin heureux, c’est vite dit, parce que la liste des enquiquinements dépasse sans doute très largement celle des bonheurs de la propriété. Mais après des années d’effort, et des investissements colossaux, le château resplendit comme en ses meilleurs temps.
On y entre ?
Un peu d’histoire, si cela ne vous dérange pas. Demeure au XVe siècle des Coarraze, elle passe entre les mains de Jérôme de Day, le trésorier de la Couronne de Navarre, détenteur entre autres des seigneuries d’Aast, Luquet, Séron, Soumoulou et Gardères.
D’autres propriétaires lui succèdent : les Cazaubon-Lavedan, d’Olce de La Lande, Baqué, avant que le château soit abandonné, oublié, pillé et même squatté.
Jusqu’à ce jour de l’an 2000 où David Liagre s’en rend maître. Un coup de cœur, doublé d’un coup de folie, car tout est à restaurer, le toit, les murs, les 23 pièces, les 53 fenêtres, l’Orangerie, l’Oratoire. Dans ce genre de démarche, on sait quand on commence, et pas quand on finit.
Bien qu’il semble bien que ce soit le cas, après quinze ans de travaux. Beaucoup s’y sont attelés, des bénévoles de l’association Gardères 1723, le Conseil départemental, le lycée horticole Adriana de Tarbes ou de simples particuliers qui ont fait un don pour faire renaître ce témoignage d’histoire locale.
Vous pouvez désormais le découvrir, dans son nouvel écrin, chaque vendredi et samedi, ainsi que son jardin à la française, peu en vogue dans les Hautes-Pyrénées.
Et y admirer en ce moment une remarquable exposition d’œuvres d’Agnès Lacombe.
Situé au centre du village, il est inscrit depuis 1997 à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques. Normal, puisqu’il paraît que le premier Bourbon d’Espagne (et petit-fils de Louis XIV), Felipe V, y aurait fait étape, surpris par la nuit tombante, le 29 mai 1706.
Historique, on vous dit !
Informations sur le site Internet du château de Gardères