Lourdes restera toujours Lourdes. On n’en doute pas. Sauf que, là aussi, les choses changent. On ne vient plus de la même façon en pèlerinage qu’autrefois. Parfois plutôt en solo qu’en groupe ou organisés, plutôt en avion qu’en train, plutôt moins souvent peut-être, avec d’autres attentes et d’autres envies. Même sa foi, on la vit parfois autrement.
Ce qu’il faut savoir…
Cette évolution explique peut-être les chiffres figurant dans ce document de la sous-préfecture d’Argelès-Gazost et dévoilé par l’AFP où l’on noterait une baisse de 23 à 25% des arrivées dans la citée mariale, des nuitées et du nombre d’hôtels à Lourdes. Des chiffres dont la retombée est inévitable sur la fréquentation des Sanctuaires.
Alors évidemment, il y a la crise en Europe, les peurs des regroupements dues aux attentats terroristes de 2015, peut-être un manque de vols aériens pour relier la ville, des personnes au budget restreint qui ne peuvent pas renouveler leur pèlerinage aussi souvent qu’ils le voudraient, mais le Sanctuaire refuse de céder à un quelconque pessimisme.
Avec la fréquentation de leur site internet en constante hausse, et des dons qui affluent sans cesse (notamment quand il y a eu les inondations), ils savent que Lourdes reste une valeur sûre.
Simplement, ils concèdent envisager de s’adapter un peu, sans tomber pour autant dans le « centre d’attractions religieux ». L’initiative prise pour la Saint-Valentin d’accueillir des couples pour « se dire je t’aime » n’a certainement rien à voir avec l’envie de bouger un peu tout ça, et de « diversifier l’offre » lourdaise… Non… Pensez donc… Y a pas de miracle…