Ils étaient 200.000 jeunes saumons à quitter tout récemment leur douillette nursery de la pisciculture de Cauterets, pour rejoindre les eaux du Gave où 300.000 avaient déjà été libérés au printemps dernier.
Leur mission : remonter jusqu’aux eaux des mers du Nord, avant de revenir sur les lieux pour frayer.
Un véritable périple façon Koh-Lanta pour ces salmonidés à peine ados, qui vont d’abord terminer leur croissance en milieu naturel, avant de se lancer dans la grande aventure de leur vie, et – si tout se passe bien – assurer leur descendance.
Ils auront pour eux les gènes sauvages dont ils ont hérité, mais il leur faudra par la suite énormément de chance pour regagner un jour les eaux du Gave de Pau. Ils devront en effet éviter, lors de la dévalaison et de la remontée, les multiples barrages sur leurs parcours, mais aussi de se retrouver prisonniers des filets de pêche.
Au final, sur les 500.000 lâchés au départ, ils seront environ 1.500 à y parvenir, malgré les multiples actions entreprises pour permettre leur libre circulation.
Le taux peut paraître faible, mais il a pourtant fortement progressé depuis 2004, date à laquelle le plan saumon, prévu jusqu’en 2027, a été mis en place entre la Fédération départementale de pêche, l’association Migradour qui œuvre pour la restauration des poissons migrateurs, et les services de l’État.
Le retour définitif et tant espéré du saumon en Hautes-Pyrénées, région qui l’a vu jadis foisonner, serait non seulement un sacré défi environnemental relevé, mais permettrait également d’étoffer l’offre touristique halieutique, avec un impact économique non négligeable pour la région.
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