Nous devons nous confiner. Mais quid de ceux qui ne peuvent rester chez eux, puisqu’ils n’en ont pas ? Au début de la crise, certains sans-abri ont été verbalisés pour non-respect du confinement, quand d’autres cherchaient désespérément à suivre les règles.
Un peu partout dans la région, des centres d’accueil ont été aménagés. Ainsi, Cap Landes, l’infrastructure du District des Landes de football à Tartas, reçoit des sans domicile fixe (SDF). L’initiative vient de la Préfecture qui a réquisitionné ces locaux. Logiquement, il a été inauguré par la préfète, Cécile Bigot-Dekeyzer.
40 personnes pourront être abritées dans ce centre qui héberge actuellement une grosse dizaine de personnes. Les sans-abri sont logés, nourris matin et soir grâce à un traiteur local, et en contre-partie s’occupent du ménage et de la bonne ambiance. A la clé même pour certains, un projet professionnel en sortie du confinement. Deux centres similaires ont également vu le jour à Dax et à Saint-Vincent-de-Paul.
Dans le Gers, Auch s’est aussi doté d’un premier centre avec une capacité d’accueil d’une dizaine de personnes. Il a été créé en collaboration avec l’Agence régionale de Santé, et sa gestion a été confiée à l’association REGAR. Les sans-abri bénéficieront de chambres individuelles, et seront isolés les uns des autres, pour éviter tout risque de contamination. Enfin, un suivi médical est prévu avec un personnel soignant dédié.
Catherine Séguin, préfète du Gers, a tenu à souligner l’initiative, et le travail, une nouvelle fois stupéfiant, du personnel médical.
Deux centres importants ont vu le jour dans les Pyrénées-Atlantiques. Le premier, à Hendaye, est né de la mobilisation de plusieurs entités : la Ville d’Hendaye, le CCAS, la Croix-Rouge et Txoko ; les deux derniers assurant la gestion. Une soixantaine de bénévoles de la réserve communale de sécurité civile et du personnel municipal sont à pied d’oeuvre pour entretenir et faire vivre les locaux, qui peuvent accueillir une quinzaine de personnes. Les résidents éphémères seront donc logés et nourris.
Mais ce ne sont pas les seuls concernés par les initiatives de ce centre, puisque d’autres sans-abri, non confinés dans ce centre, se verront distribuer un repas par jour. Tout a été possible notamment grâce à l’aide de la SNCF, qui a offert 500 kits de nuits et des repas au centre.
Décathlon y est aussi allé de son geste, en offrant des tentes, le CCAS a offert des draps et des housses, et Intermarché, la Banque Populaire, Atherbéa et d’autres organismes et particuliers ont aussi fait des dons. A Hendaye, c’est un centre d’accueil pour tous, par tous.
A Anglet aussi un centre a ouvert. « Ma Nuit » proposera l’hébergement 24h/24 de 26 personnes. Là aussi, le CCAS et Atherbéa sont des piliers fondamentaux dans la mise en place de ce centre, aidé par la Communauté d’Agglomération Pays-Basque. Et là aussi, des tentes ont été installées, permettant d’agrandir la capacité d’accueil du centre.
Tout est bien évidemment gratuit, les frais étant pris en charge par les communes, les associations, etc. Ce sont des gestes comme ceux-là qui permettent de continuer à se battre du mieux possible face à la crise actuelle.
Rappelons-nous que nous pouvons tous aider, en commençant par rester chez nous.