Ce sera la 113e édition de cette confrontation entre les deux rivaux basques. Et ce sera la plus importante puisqu’au-delà de la fierté de l’emporter, le résultat aura des conséquences majeures pour l’avenir de chacun des deux clubs voisins. Dans le même temps, les Béarnais seront en vacances après s’être fait très peur.
Cette dernière soirée de Top 14 a rendu son verdict : Toulouse et La Rochelle sont qualifiés directement pour les demi-finales (18 et 19 juin) ; le Racing recevra le Stade Français en barrage (11 juin), tandis que Bordeaux accueillera Clermont (12 juin) ; Bayonne ira à Biarritz en barrage de relégation/montée (12 juin) ; Agen est relégué en Pro D2.
Biarritz se tourne vers un barrage sous très haute pression
Samedi 12 juin à 17h30, sera donné le coup d’envoi de ce derby basque en mode majeur, avec la présence de 5.000 supporters. Le Biarritz Olympique Pays Basque aura l’avantage du terrain pour cette 113e édition, de quoi donner une motivation supplémentaire.
Sans l’ombre d’un doute la perspective d’affronter le rival bayonnais va faire très vite oublier la déception de la défaite en finale de Pro D2 contre Perpignan, en apportant une surmotivation aux Rouge & Blanc.
Il est clair qu’en cas de victoire, le BOPB non seulement rejoindrait l’élite du rugby français et pourrait entrer dans une nouvelle dimension, mais en plus il se donnerait l’occasion de prendre un leadership au Pays Basque. Toute la semaine va être chaude, très chaude avec ce scénario que personne n’aurait imaginé il y a quelques mois.
Samedi, les Biarrots ont sportivement reconnu que les Catalans étaient un cran au-dessus et qu’ils méritaient ce titre de champion de France de Pro D2 (33-14), au terme d’une saison remarquable. Sur tous les plans, Perpignan a été dominateur après la pause : avec de nombreux franchissements, avec un paquet d’avant puissant, avec une plus grande vitesse de jeu.
Inversement, les Basques n’ont pas su se libérer sauf dans les dernières minutes alors que le sort du match était scellé. De plus, certains n’étaient pas dans leur meilleur jour, à l’image de Francis Saili qui n’a pas été aussi décisif que d’habitude ; il même écopé d’un carton jaune qui aura été le tournant du match, Perpignan en profitant pour prendre le large avec un nouvel essai.
Le sursaut final et l’essai de Peyresblanques avant la sirène doivent montrer la voie aux Biarrots pour hausser le niveau de leur prestation, samedi prochain.
Course au maintien : scénario incroyable entre Pau et Bayonne
C’est donc la Section Paloise qui a coiffé sur le fil l’Aviron Bayonnais (après la sirène) dans la course à distance pour éviter un barrage de relégation/montée toujours à haut risque. Les deux clubs terminent la saison à égalité de points, mais c’est Pau qui passe devant au classement, grâce à ses deux victoires contre Bayonne lors de la saison régulière.
Tout s’est joué, en fait et comme on le pressentait, sur la motivation des adversaires.
A Jean-Dauger, le Stade Français qui visait une place en phase finale a joué avec la rage jusqu’au bout du bout, pour l’emporter sur l’Aviron Bayonnais. Jusqu’à 5 minutes de la fin, ce dernier avait en main son maintien avec un match nul (9-9) mérité. Jusqu’au coup de sifflet final, l’Aviron pouvait y croire avec son bonus défensif (9-12), tandis que la Section se dirigeait vers une victoire à 4 points insuffisante. Au Hameau, les Palois sont finalement allés chercher le bonus offensif salvateur après la sirène (44-25, 6 essais à 3), face à un Montpellier qui n’avait pas besoin de se sortir les tripes dans ce match.
Si les Héraultais n’ont pas, pour autant lâché le match, on a bien senti qu’ils n’avaient pas la gnaque nécessaire pour gagner à tout prix, comme ils l’ont fait pour décrocher le titre en Challenge européen. Le mérite de la Section Paloise a été de savoir en profiter, d’abord dans la première demi-heure en signant 3 essais par Tuimaba (2e), Manu (10e) et Philip (30e). Mais Montpellier, malgré 26 blessés, a ensuite montré qu’il avait largement les moyens de gagner à Pau. Après être revenu à 2 points de Pau (27-25, 59e), les Héraultais se sont vu refuser un essai qui aurait fait basculer le match. Dans la foulée, cette aubaine a relancé la Section qui en a profité pour donner un nouveau coup de rein avec des essais de Tuimaba (68e) et Philip (80e+1), venant après le dernier essai de la carrière de Fumat (48e).
Cet essai du maintien a été savouré par les Palois au terme d’une saison stressante et délicate, il a jeté un froid terrible sur Jean-Dauger avec des Bayonnais qui ont laissé passer leur chance de se maintenir dès ce week-end. Une nouvelle fois, le match s’est joué à très peu de chose et ils n’ont pas à rougir de leur prestation. Malheureusement, comme la semaine précédente à Montpellier, il a manqué le petit rien qui fait la différence.
En passant si près du bonheur, les hommes de Yannick Bru ont pris un coup sur la tête qu’il va falloir oublier très vite pour préparer le derby basque de samedi. La pression sera du côté de l’Aviron, car une descente en Pro D2 donnerait un sérieux coup de frein à leurs ambitions.
La semaine va être très très chaude au Pays Basque, entre les partisans du BO et ceux de l’Aviron. Ambiance garantie !
26e et dernière journée du Top 14
Bayonne-Stade Français (9-12), Pau-Montpellier (41-25), Castres-Toulon (46-24), Clermont-La Rochelle (25-20), Lyon-Agen (52-7), Racing-Brive (55-12), Bordeaux-Toulouse (10-16).
Classement final du Top 14
- Qualification directe pour les demies : Toulouse (81), La Rochelle (78)
- Qualification pour les barrages : Racing (78), Bordeaux (72), Clermont (71), Stade Français (70)
- Milieu de classement : Castres (69), Toulon (66), Lyon (65), Montpellier (54), Brive (51), Pau (46)
- Barrage de relégation : Bayonne (46)
- Relégation : Agen (2)
Les barrages des phases finales
- Vendredi 11 (21h) : Racing-Stade Français
- Samedi 12 juin (21h) : Bordeaux-Clermont
Les demi-finales : vendredi 18 et samedi 19 juin (21h)
La finale : vendredi 25 juin (21h)