Eh oui ! Les moines de Notre-Dame de Maylis jouent au Playmobil ! Mais attention, hein, c’est pour la bonne cause, afin d’expliquer au public pourquoi et comment a été effectuée la restauration de l’église, réouverte le 12 mars après que Mgr Hervé Gaschignard, évêque d’Aire et Dax est venu en Chalosse consacrer l’autel.
Il est vrai qu’utiliser les petits personnages des Playmobil pour faire passer un message est plutôt inattendu. Tout le monde connaît les figurines, tout le monde sourit en les voyant, et s’il existe des petits bonshommes pompiers, flics, infirmiers, charpentiers, etc. on n’en connaissait pas moines. Voilà qui est fait grâce à l’astuce de deux frères en religion, Oliveto et Grégoire, qui les ont habillés comme eux, en chasuble, avec effets spéciaux, s’il vous plaît, et petites histoires d’une durée de quatre minutes, racontant la restauration de l’église.
Une vraie mini série de cinq épisodes, didactique et amusante, intitulée « Les raisons du chœur », que vous pouvez découvrir à la suite de cet article. Avec interview exclusive (on s’en doute) du père abbé François, et des frères Colomban et Raphaël. Le résultat est à la hauteur des efforts déployés, montrant les nouveaux aménagements liturgiques du sanctuaire, qui ont nécessité quatre ans de travail.
Une grande aventure, puisque il a été nécessaire de défaire et refaire les fondations, poser de nouvelles pierres, mêler bois des Landes et fer, exigeant virilité (c’est eux qui le disent) et légèreté, installer gaines et tuyaux pour être au chaud, bien entendre et bien voir. Jusqu’à présent, l’abbaye Notre-Dame de Maylis était surtout connue du public pour ses produits monastiques, tisane dépurative (qui existe depuis le IX siècle), cire du Bénédit (mélange de cire d’abeille et de Carnauba, secrétée par un palmier au Brésil), fabriquées de manière artisanale.
Dorénavant, ce sera aussi pour ses moines Playmobil. Qui a dit que l’Eglise était en retard d’une mode ?