Ce type de nouvelle nous surprend toujours un peu. Pas en raison de sa légitimité, non. Mais justement parce qu’on pensait que c’était fait depuis longtemps. Ainsi, c’est tout récent, Saint-Jean-de-Luz et Ciboure viennent à peine d’être labellisées “Pays d’Art et d’Histoire”.
La présentation au Ministère de la Culture s’était faite le jeudi 28 mai 2015, et il avait fallu argumenter pendant deux heures, ce que Peyuco Duhart, maire de Saint-Jean-de-Luz, et Guy Poulou, maire de Ciboure, avaient réussi avec brio. D’où l’octroi du label.
Ce qu’il faut savoir…
Un label qui sera en fait porté par le Syndicat intercommunal de la baie de Saint-Jean-de-Luz et Ciboure. En la personne de son président, Jean-François Irigoyen, qui a accepté de mettre les moyens en oeuvre pour que vive ce label, et qu’il serve à valoriser, transmettre et faire rayonner le patrimoine commun. On connaît des missions plus moches.
Dans les Pyrénées-Atlantiques, ce label est donc le 5ème octroyé, après Oloron-Sainte-Marie en 2007, les Pyrénées béarnaises en 2011, Pau et Bayonne, la même année.
Ce label qualifie en fait des territoires, des communes ou des regroupements de communes où les enjeux d’architecture, de patrimoine, de connaissance, de conservation, sont clairement identifiés par la population. Qu’il s’agisse de bâti, de patrimoine naturel, industriel ou maritime, y compris de mémoire des habitants, la notion de patrimoine est ici étendue et prise dans son acception la plus globale.
Mais le label n’est qu’un début, avant cinq autres actions clairement identifiées. Il faudra désormais : a) renforcer la connaissance du patrimoine, b) encourager l’appropriation du patrimoine par ses habitants, c) placer le patrimoine au coeur de la politique d’aménagement et de développement du territoire, d) favoriser l’attractivité touristique du territoire, e) faire du patrimoine un atout en faveur de l’ouverture du territoire.
Facile, non ? En tout cas, en très bonne voie. On dirait même que, comme pour le label, on pensait que c’était déjà le cas depuis longtemps… Comme quoi, nous sommes en avance sur notre temps…
tout ceci conforte le sentiment de devoir valoriser les richesses culturelles du lieu et de la région dans une entité géographique large où ne manquent les espaces habités par l”histoire et la mémoire.
Une façon variable de ne jamais uniformiser telle ou telle facette comme emblématique de la différence.et dévoiler l’architecture, les traditions séculaires, le savoir être, et le savoir faire des populations.
Loin des clichés faciles ou convenus, proches des évolutions en cours, libres et conscients de la transmission des biens matériels et immatériels reçus des anciens, mais jamais contenus dans un passé exhaustif ou excessif dans son interprétation.
Pendant longtemps le commentaire fut polarisé par le volet sédentaire d’un irrédentisme provincial exclusif, mais depuis quelques décennies le brassage de cultures et de populations nouvelles a su créer le caractère des “néos” en tous cas, des acteurs et des témoins de l”évolution du temps et des habitudes dans cette région de caractère mais toujours en mouvement.
Ceux qui observent nos pays et nos populations rappellent que des choses changent, d’autres perdurent, rien ne semble figé, tout est dans l’évolutif, tout est dans le possible.
Une visée du futur en oeuvre dans ce domaine des expérimentations que les uns veulent préserver selon des canons intégristes, d’autres suivant des propositions innovantes, selon les perspectives de l’innovation intelligente, active et située dans le présent..