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Edito

Le 25 Mar. 2014

Questions de “chocs”

Les commentateurs nationaux se focalisent sur la percée du Front National dans quelques villes. Pourtant ce « choc » ne nous touche guère ici. Dans le Grand Sud-Ouest, le « choc » est ailleurs.

Il est d’abord en Aquitaine, avec Alain Juppé qui s’impose comme un leader de plus en plus influent. Longtemps mal aimé, il triomphe sur Bordeaux et devrait mettre la main sur la puissante Communauté urbaine. Même scénario à Pau et dans la 2e agglomération de la région avec la prise de pouvoir de François Bayrou qui devrait se concrétiser dimanche, complétée par le basculement probable de plusieurs villes.

Le « choc » pourrait bien se concrétiser au Pays basque où de toute manière Bayonne et Biarritz changeront de leader, avec le retrait de Didier Borotra et Jean Grenet ; où des surprises pourraient venir d’Anglet et d’Hendaye. Le « choc » est déjà une réalité dans les Landes avec l’impressionnant succès de Geneviève Darrieussecq à Mont-de-Marsan, et la chute de 2 ténors socialistes au premier tour, à Aire-sur-Adour et à Peyrehorade. En revanche, le maire socialiste de Dax est bien parti pour conserver son mandat.

Même dans les Hautes-Pyrénées et dans le Gers, plusieurs secousses ont été enregistrées avec un basculement possible à Lourdes qui pourrait, comme Argelès-Gazost, revenir à la gauche ; avec la conquête par la droite de Condom, Vic-Fezensac et Riscle. Par contre, les deux capitales, Auch et Tarbes ont plébiscité Franck Montaugé (PS) et Gérard Trémège (UMP). Le « choc » a aussi touché Toulouse où le maire socialiste sortant n’arrive qu’en deuxième position.

Bref, le Grand Sud-Ouest a sérieusement bougé avant même le deuxième tour des Municipales. De nouvelles têtes vont prendre les commandes en Aquitaine et en Midi-Pyrénées. Et c’est bien là le vrai “choc”.

Déjà ces nouveaux rapports de forces locaux changent considérablement la donne à un an seulement des échéances départementales et régionales, avec certainement d’autres bouleversements en perspective. Entre temps, il y aura les élections européennes en juin et des sénatoriales à la rentrée.

Que de « chocs » à l’horizon !

Photo FL2

 

 

 

 

François Loustalan

7 commentaires au sujet de cet article

  1. Si le Front National se développe dans certaines villes, c’est peut être parce que les élus n’ont pas fait ce qu’il faut pour éviter l’exaspération des gens. Plutôt que de crier “au loup !” ils devraient se mettre plus sérieusement au boulot

  2. C’est là où l’on mesure le décalage entre le microcosme “parisien” et le véritable pays. Comme vous le dites, on n’entend parler que de la montée du Front National alors que cette percée ne concerne qu’un très petit nombre de villes. Les politiques et les médias nationaux sont dans leur monde, loin des réalités de chez nous

  3. Les changements à la tête de villes importantes de la région va effectivement peser sur les élections pour les Conseils généraux et les Conseils régionaux dans un an. La gauche a de quoi se faire du souci, elle qui détient tous les départements et les deux régions d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées.

  4. Juppé et Bayrou peuvent constituer un tandem fort pour l’Aquitaine. On a la chance d’avoir une région merveilleuse qui mérite d’être encore mieux mise en évidence et encore mieux aménagée, comme cela a été fait à Bordeaux

  5. Vous l’avez déjà dit, mais j’insiste. Au Pays basque, on vit un tournant important avec le départ de Borotra, MAM et Grenet. Trois fortes personnalités. Il faudra bien qu’un ou plusieurs leaders émmergent pour tirer le Pays basque vers le haut. Ce n’est pas gagné !

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