Le cadre, tout d’abord, si d’aventure vous ne le connaissiez pas (ce qui serait bien étonnant) : sur 50.000 hectares, il héberge, adossé à la frontière espagnole une extraordinaire richesse biologique, puisque l’on y recense environ 2.500 espèces végétales supérieures, soit 40% de la diversité végétale de la France.

On y compte également plus de 4.000 espèces animales, dont 250 espèces de vertébrés répartis entre la vallée d’Aspe, la réserve du Pic du Midi d’Ossau, le pic du Balaïtous, le massif du Vignemale, les cirques de Gavarnie et de Troumouse, pour se terminer dans la haute vallée d’Aure au pic de Néouvielle, près de Gavarnie. Plus enchanteur, ça n’existe pas.

Et au milieu de tout cela se trouvent quelques maisons, souvent inhabitées, très souvent en mauvais état, en particulier les anciennes demeures des gardes, ainsi que les refuges. L’air de rien, cela représente tout de même 12.300 m2 de constructions au global. Qu’en faire ? Les restaurer ? Cela coûte pépette et ce n’est pas le moment ! Les louer ? Cela rapporte peu et les institutions ont besoin d’argent frais.

Alors autant les vendre. Celles de Gèdre et d’Etsaut ont été les premières à partir, au prix estimé par les Domaines (85.000 euros), celle de Gabas le sera en début d’année, tandis que la municipalité de Saint-Lary pourrait racheter la demeure de ses gardes.

De quoi réduire un chouia le budget de fonctionnement du Parc, qui entend placer les sommes engrangées sur une revalorisation énergétique de ses biens immobiliers, en particulier les Maisons du Parc, qui elles, ne seront pas vendues : Saint-Lary en vallée d’Aure, Luz-Saint-Sauveur en vallée de Luz, Maisons du Parc à Gavarnie, à Cauterets et à Arrens-Marsous, sans oublier celles de Laruns en vallée d’Ossau et d’Etsaut en vallée d’Aspe.

Bref, si vous avez envie de grands espaces, de nature profonde et aussi de solitude, et qu’il vous reste trois francs six sous, pourquoi ne pas envisager de vivre tel un gardien du Parc ? On vous envie presque.