Demain, donc, vendredi 13, Christian Pouyanne, le PDG actuel de la banque éponyme, recevra une bonne partie de ses entreprises clientes dans la salle mythique de la Moutète à Orthez.

« Bien au-delà de cette soirée, c’est une démarche dynamique et de proximité qui a été initiée depuis plusieurs mois à l’occasion de cet anniversaire. Face à l’ambiance de crise, nous voulons à la fois apporter de la légèreté, de l’optimisme et de l’espoir dans nos entreprises comme dans nos territoires » insiste celui qui représente la 4e génération familiale à la tête de cette PME de 80 collaborateurs.

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Christian (ci-dessus), Bruno et David Pouyanne (ci-contre), les trois frères portent aujourd’hui le flambeau de cette saga d’entrepreneurs béarnais.

Chacun dans son domaine s’est forgé une solide réputation, comme avant eux leur père Robert Pouyanne, particulièrement apprécié dans toute la région.

Ils se sont aussi tous les 3 impliqués dans différentes organisations favorisant la création, la reprise et le développement d’entreprises, histoire de transmettre leur virus et leur passion.

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Vendredi soir, l’économiste Philippe Chalmin interviendra dans une table-ronde parfaitement d’actualité : « Dans notre monde globalisé, comment dynamiser l’économie de territoire ? ».

Cet expert international pourra s’appuyer sur l’exemple de la Banque Pouyanne qui montre que, même dans ce secteur d’activité aux mains de géants mondiaux, il y a un avenir pour des petites entreprises agiles, réactives et créatives.

A partir de 22h15, une projection publique sera organisée sur la façade de la banque, place d’Armes à Orthez.

Elle permettra de découvrir la vidéo réalisée pour l’occasion : « 111 ans qui ont changé nos vies », avec les évènements majeurs qui ont transformé le territoire et, donc, la vie de ses habitants et de ses entrepreneurs.

Photo ci-contre : Julien Pouyanne, le fondateur de la banque.

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Questions à Christian Pouyanne…

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Votre banque familiale devient une exception en France
Christian Pouyanne – Oui, hors banques d’affaires, nous ne sommes plus que trois, avec la Bami (Banque Michel Inchauspé) et Martin Morel, à avoir gardé notre indépendance et notre positionnement familial. Notre défi est de montrer que ce modèle est porteur d’avenir face à la course au gigantisme.

Justement quel est votre positionnement ?
C. P. – Notre slogan depuis plusieurs années est : « la banque simplement ». Nous sommes concentrés exclusivement sur les fondamentaux de notre métier. Rien d’autre. Notre seule préoccupation est d’accomplir notre mission de banquier pour favoriser le développement de nos territoires. Cela, à notre échelle, au côté des entreprises et dans une dimension de grande proximité humaine. La banque Pouyanne, avec ses 111 ans d’expérience, vise sans relâche l’excellence dans son marché de niche, en cultivant un état d’esprit et des valeurs fortes.

C’est-à-dire ?
C. P. – En permanence, nous cherchons à optimiser ce qui fait la force d’une petite banque. Et le premier atout, c’est un véritable état d’esprit « maison », enrichi génération après génération, dans cette culture d’entreprise à dimension familiale. Etre disponible et réactif, faire des choses simples et efficaces, aller dans les entreprises pour mieux les entendre, conseiller astucieusement… chacun est mobilisé pour apporter une compétence très concrète.

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Vous êtes donc très tournés vers les entreprises ?
C. P. – C’est notre tradition depuis toujours. Ce qui ne nous empêche pas d’avoir aussi des particuliers comme clients. Nous sommes aujourd’hui partenaires de plus de 2.000 entreprises sur le bassin de l’Adour (64, 40 et 65). Ce sont essentiellement des PME, mais aussi des entreprises artisanales. Nous avons également ouvert une antenne sur le bassin de Lacq pour être présent dans cette phase essentielle de son redéploiement.

Etes-vous une banque solide ?
C. P. – Très solide, parce que nous sommes restés sur notre métier de base et dans la micro économie régionale. Nos ratios sont excellents, notamment au niveau des liquidités dont il est beaucoup question ces dernières années. Ainsi, nous avons beaucoup plus de ressources (fonds déposés par nos clients) que d’emplois (besoins de crédits). Les fonds déposés à court terme sont placés à court terme et sans risque. Nous ne cherchons pas à faire plus de résultats, mais à offrir un maximum de sécurité. Tout repose sur une forte relation de confiance avec nos clients, tissée au fil des ans. Pas un seul de nos clients ne s’est posé la question de notre avenir ces derniers mois.

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Comment voyez-vous cet avenir ?
C. P. – Notre défi est de montrer qu’un tel modèle de niche peut parfaitement fonctionner, en parallèle aux grands groupes multinationaux. Il est de prouver que notre approche est pérenne, rentable et utile sur nos territoires, parce qu’au-delà des financements nous apportons une qualité de services et un lien très spécifiques. Mon rêve ? Voir un jour renaître de nouvelles petites banques régionales. Ce serait très rafraîchissant, très oxygénant pour le tissu économique local.