De moins en moins rares, car on dénombre désormais en France 2.076 exploitations tabacoles, cultivant environ 7.000 hectares de tabac. Sa culture commence début mars en pépinière ou sur semis-flottants, avant qu’on ne transplante le jeune plant en champ, vers la mi-mai.

En quelques semaines, il va prouver sa vigueur en atteignant dès le début de l’été une hauteur de 1,80 m ; le moment est venu de lui couper la tête, enfin sa fleur, avec de permettre aux feuilles de se développer à plein. Nous sommes maintenant en août, l’époque de la récolte, puis on le fait sécher en serres ou dans des enceintes soufflant de l’air chaud, sept jours en moyenne. Ne reste plus qu’à livrer aux coopératives. Pas plus compliqué.

Au fait, le tabac français, et en particulier celui du 65 a-t-il bonne réputation ? Si on en croit les chiffres, elle ne doit pas être si mauvaise, puisque à raison de 97% de variétés blondes et 3% de tabac brun, nous exportons dans vingt pays. Avec dans les Hautes-Pyrénées une spécialité porteuse d’avenir : le bio.

Quoi ? Fumer bio ? C’est comme si vous disiez « je bois de l’armagnac light, ça n’a pas de sens ! » Et pourtant, si. Pensez en particulier à la consommation de tabac en chicha / narguilé, cette grande pipe à eau utilisée dans le monde arabe pour fumer le tabac.

Sachant qu’une séance de narguilé, qui dure environ trois-quarts d’heure, délivre environ trois fois plus de nicotine qu’une cigarette, il est primordial de n’y introduire que du tabac de première qualité, exempt de produits chimiques. Donc du bio !

Voilà pourquoi votre fille est muette, et le tabac bio des Hautes-Pyrénées connaît un succès bien au-delà du département. Et ce n’est qu’un début !