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Débat – Quel avenir pour les Grands Prix Automobile de Pau ?

Le 13 Mai. 2019

Pour apporter sa pierre constructive, PresseLib’ vous donne la parole pour exprimer vos idées sur ces évènements aujourd’hui remis en question. Voici une première piste pour ouvrir la réflexion…

Si les avis divergent sur la poursuite des Grands Prix automobiles de Pau, tout le monde s’accorde à reconnaître que le circuit dans la cité fait partie du patrimoine de la région. On vous raconte, et on vous livre la proposition d’un lecteur pour ouvrir le débat.


Ce sont les élus de Pau et de l’agglomération qui ont ouvert le débat, et les avis sont apparus très tranchés lors des derniers conseils municipal et d’agglomération. De son côté, la Ville a laissé entendre qu’une réflexion devait être ouverte.

Il est évidemment essentiel que cette réflexion associe tous les Palois et les habitants de l’agglomération qui sont directement concernés.

 


Peu de retombées pour un coût très élevé…

Un petit rappel d’abord pour expliquer les raisons de ce débat au sein du Conseil municipal et du Conseil communautaire. Ces dernières années, si le week-end historique est arrivé à capter des amoureux de belles voitures (notamment en ouvrant le parc Beaumont à des tarifs très bas), le Grand Prix moderne souffre de deux maux majeurs qui expliquent cette remise en cause : le manque de public et l’absence de retombées médiatiques.

Comme chacun a pu le constater ces 3 dernières années, le Grand Prix moderne n’attire qu’un nombre très limité de spectateurs. Heureusement, le minimum est assuré grâce aux invités des partenaires qui font ainsi une action relevant plutôt du mécénat.

Quant au relais médiatique, il est quasiment inexistant en dehors des quelques médias locaux qui ont été choisis pour bénéficier de budgets publicitaires et de promotion.


Dans ces conditions, il devient de plus en plus difficile de justifier auprès des contribuables palois et de l’agglomération un financement public estimé à 2 millions d’euros (avec les installations sur le circuit). On peut le comprendre.

En plus, des avis très opposés sont émis par les Béarnais sur l’organisation de telles épreuves en ville, soulevant des problématiques d’environnement ou de nuisances.

 


S’appuyer sur des professionnels de haut niveau…

Alors que faire ? Nous vous proposons donc de nous transmettre vos idées et, pour commencer, voici une piste intéressante suggérée par un de nos lecteurs, qui met en évidence l’importance de faire appel à des compétences nouvelles.

« Quelles que soient les évolutions envisagées au niveau de la Ville de Pau, la clé est de s’appuyer sur des professionnels ayant le savoir-faire et la dimension suffisante pour permettre à ces Grands Prix de retrouver une ambition pouvant justifier leur poursuite. C’est le préalable. Une consultation publique est nécessaire, elle est même obligatoire ».


« La bonne nouvelle, c’est que de tels professionnels existent sur le plan national et international. A cet égard, il y en a un qui pourrait beaucoup apporter : le Groupe Peter qui a le double avantage d’avoir déjà été le promoteur des Grands Prix de Pau, pour les relancer pendant 3 ans (à la suite d’un appel d’offre réalisé par la Municipalité Lignières-Cassou), et d’être désormais associé à deux poids lourds réputés sur le plan international : Amaury Sport Organisation (ASO) et l’Automobile Club de l’Ouest (ACO). Ces trois partenaires pourraient, sans nul doute, ouvrir de nouveaux horizons pour le circuit de Pau. On ne pourrait guère faire mieux ! »

 


Trois partenaires de haut niveau…

PresseLib’ a sélectionné pour vous quelques informations sur ces trois groupes, mentionnés par notre lecteur. Des groupes qui font effectivement référence sur le plan international.

Le Groupe Peter, fondé par Patrick Peter a créé de nombreux événements automobiles, historiques et modernes, en France et à l’étranger, dont la première course internationale en Chine Populaire (Zhuhai – 1994) et il en pilote toujours un bon nombre, que ce soit au niveau de meetings que de séries qui se déroulent sur différents circuits.

Parmi les réussites du groupe : le Tour Auto Optic 2000, Le Mans Classic (biannuel créé en 2002), Le Mans Series (devenu un Championnat du Monde d’Endurance) et le Spa Classic. Patrick Peter a également lancé d’autres événements haut de gamme inédits, comme Chantilly Arts & Elegance Richard Mille.


Quant à Amaury Sport Organisation, il développe 250 jours de compétition par an pour 70 événements dans 21 pays. Parmi eux, le Tour de France cycliste, le Dakar (rallye raid désormais dirigé par le Béarnais David Castéra), le Tour Voile, le Schneider Electric Marathon de Paris, le Lacoste Ladies Open de France en golf. ASO est une filiale du Groupe Amaury, groupe de médias et de sport propriétaire de l’Équipe et du Parisien.

Enfin, l’Automobile Club de l’Ouest est l’organisateur des mythiques 24 Heures du Mans, des 24 Heures Motos, des 24 Heures Karting, des 24 Heures Camions, du Grand Prix de France Moto… Il est aussi organisateur et promoteur du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA (FIA WEC) et créateur de séries continentales : WeatherTech SportsCar Championship (Anciennement American Le Mans Series – 1999), European Le Mans Series (2004) et Asian Le Mans Series(2013).

 


Donnez vos idées…

PresseLib’ vous propose donc d’exprimer vos remarques et idées sur l’avenir des Grands Prix automobiles de Pau.

Soit en apportant un commentaire à cet article (ci-dessous), soit en envoyant un mail à redaction@presselib.com

14 commentaires au sujet de cet article

  1. Faire revenir le grand prix électrique qui peut être une locomotive au grand prix moderne. Et pourquoi pas d’autres courses de voitures électriques. Quand on voit le succès et l’immense intérêt par le public parisien du dernier grand prix électrique dans la capitale.

  2. Que c’est triste de voir ce qu’est devenu le grand prix auto. J’y suis venu l’année dernière pour les courses « modernes », il n’y avait pas beaucoup de monde autour du circuit. Il faut vite faire quelque chose et comme vous le dites confier cet événement à des professionnels dont c’est le métier.

  3. Il est évident que le sport, comme la culture coûtent cher aux collectivités et rapportent peu en terme de retombées quantifiables. Cela ne profite qu’aux personnes intéressées et les autres sont contre. Les partenaires le savent, les différentes collectivités territoriales aussi.
    Il faudrait, pour un débat sérieux et crédible, mettre à plat et réfléchir alors aux subventions accordées par les villes qui composent l’agglo aux principales structures sportives, musicales, culturelles, …, évaluer le nombre de personnes ainsi que les populations concernées et intéressées et surtout ne pas traiter ces sujets de façon indépendantes.Les palois pourraient alors faire des choix lors des prochaines élections municipales.
    Lancer le débat ciblé sur ce sujet l’année un an avant les élections municipales est tellement téléguidé que cela en est risible. Les alliances avec les minorités s’annoncent.

  4. Marco, tu as raison sur le besoin de tout mettre à plat sur les subventions mais pas sur le fait de “politiser” le débat sur le grand prix. C’est un vrai sujet qui engage beaucoup d’argent et génère de grosses perturbations pour les Palois. C’est forcément une bonne chose d’en débattre objectivement sans polémiquer et sans crier au loup.

  5. Je pense que le principal fléau aujourd’hui qui met en péril le Grand Prix de Pau n’est pas seulement son coût exorbitant, mais surtout le fait que les décideurs et la plupart des acteurs locaux ne connaissent absolument rien au sport automobile, à son industrie, son fonctionnement.
    Il y a aussi un manque cruel de connaissance des enjeux et du futur de ce sport. On peut effectivement avoir un débat autour du Grand prix, mais vu que personne n’y connait rien on va pas aller bien loin.

    Globalement le problème c’est que personne ne s’intéresse vraiment au monde du sport automobile, à part les organisateurs à proprement parler, c’est-à-dire l’ASAC Basco-Béarnais, qui se démène comme il peut.

    Mais globalement les acteurs locaux : les entreprises locales, la presse locale, les institutions locales ne connaissent RIEN de tout ça. Ils sont simplement contents d’avoir des courses automobiles dans leurs rues (et encore là ça fait grincer des dents parce que ça coute trop cher).

    Même le promoteur, la société CREASUD, n’est pas un promoteur à proprement parler. Ils ont en charge la promotion du Grand Prix simplement parce que c’est la seule agence de comm de la région en mesure de fournir une large gamme de prestation.

    Mais ils n’y connaissent strictement RIEN au sport automobile : on ne compte plus les fautes dans leurs supports de communication depuis qu’ils sont en charge (la dernière en date « le pilote français Pierre-Yves Chovet » sur un article du site Web sorti ce weekend – il s’appelle Pierre-Louis c’est quand même pas compliqué de recopier un prénom).

    Alors oui, le Grand Prix coute cher, mais il existe des tonnes de moyens de financer une course automobile, la partie des fonds correspondants à la mairie pourrait peut-être être allégée, notamment en cherchant des fonds privés, mais pour cela, il faut faire l’effort d’aller CHERCHER des fonds, des nouveaux promoteur / entreprises / mécènes, y compris à l’autre bout du monde, là où les courses automobiles (et aussi les courses urbaines) se développent EN MASSE. D’autant plus qu’elles n’ont ni le prestige, ni la difficulté d’une course comme Pau.

    Il existe certainement pleins de modèles et de nouvelles manières d’organiser et de financer des courses, mais pour cela il faut pleinement s’y intéresser. Et à l’heure actuelle aucun acteur local n’a l’envie ni la motivation de développer la course.

    Pas étonnant qu’au bout de 10 ans, les mecs se retrouvent avec une course chère sur les bras.
    Donc forcément la course stagne, le nombre de spectateur évolue seulement en fonction de la météo, et pas en raison de la venue de tel ou tel championnat, et donc oui logiquement à ce stade autant arrêter les frais.

    Le maire veut créer un genre de « Festival historique », ok pourquoi pas. Mais il va tomber de haut, parce que oui, les pilotes payent pour courir, mais créer un évènement de sport auto historique complètement nouveau avec 3 francs 6 sous ça ne se fait pas en un jour, et ça risque vite de lui faire tout drôle, quand il verra que ça coutera la même chose que le GP moderne, et qu’en plus il ne rayonne pas autant que prévu.

  6. 100% d’accord avec Léon. Le promoteur actuel n’a pas la compétence dans ce domaine. C’est tout le problème. Pourquoi et comment la mairie l’a t-il imposé à l’association sportive ?

  7. Le grand prix de PAU est un évènement très important pour la ville et les commerçants et les fans de sports mecaniques beaucoup excellents pilotes sont passés dans la ville de PAU je souhaite de tout cœur longue vie à cette compétition mythique du sport mécanique avec des pilotes très agréables avec le public

  8. Déjà commencer par changer les dates. Encore une meteo défavorable pour ce grand prix. Comment voulez-vous faire venir du monde et cela dure depuis plus de 3 ans. Un grand prix en juillet pourquoi pas.

  9. Ce qui est absolument incompréhensible c’est qu’il y ait une opacité totale sur les comptes du promoteur. D’après ce que j’avais pu lire dans la presse au temps du promoteur de Peter Auto, c’est que ce dernier, malgré l’affluence, avait perdu beaucoup d’argent et de ce fait ne souhaitait plus organiser ce GP dans les mêmes conditions.
    La question que je me pose est la suivante. Depuis 3 ans, on constate (il suffit de regarder et de prendre des photos), une grosse désaffection dans l’enceinte du circuit. Des chiffres sont annoncés, mais ils paraissent peu crédibles. Donc le promoteur actuel devrait perdre chaque année beaucoup d’argent. A moins que … à moins qu’il y ait un montage entre l’association ASAC, la ville de Pau et le promoteur afin que ce dernier quoiqu’il arrive rentre dans ses sous et même en ressorte avec du bénéfice. Je ne vois pas comment le promoteur peut s’en sortir financièrement autrement. Si c’est le cas, qu’on nous montre les comptes attestés par un cabinet d’audit indépendant (recettes, dépenses, subventions..). Mr Bayrou ayant à cœur la transparence, il serait temps de la mettre en œuvre pour cet évènement. D’autre part, je ne suis pas persuadé que si on faisait voter les Palois sur le maintien du grand prix en l’état, ils y seraient favorables. Quand aux propositions de l’ACBB, elles sont bien sur très intéressantes, mais je serais à leur place, je ne donnerai pas trop d’idées. On a vu ce que ca a donné avec leur village de casetas qu’ils se sont fait purement et simplement volé (comme par hasard et encore une fois au profit du promoteur actuel).

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