Avant de reprendre la route, je décide de manger des tacos dans la rue. J’ai appris une chose au Mexique : là où vont les flics, c’est comme là où vont les routiers en France : de bonnes adresses !
Là, ça tombe bien, devant ce camion de tacos, les flics municipaux font le plein. Et de fait, c’est délicieux ET pas cher.
Et…
Tu choisis ton “taco”, à la farine de maïs ou de blé (ça c’est du luxe, parce que normalement, c’est maïs ou maïs !), ta garniture : porc, fromage, chorizo, boeuf, et la fille te le fait griller au barbecue. Ensuite, c’est toi qui ajoutes tes ingrédients sur la base : des germes, des lamelles de radis, des oignons roses, de la salade verte, du col (chou blanc), de la sauce verte (tomates vertes), du fromage émietté, ou des sauces piquantes. Parfois de l’avocat, et de la coriandre fraîche hachée aussi.
Un jus de jamaïca (hibiscus) frais avec ça, et le tout pour 60 pesos (entre 3.50 et 4 euros). Un vrai délice. De la “comida corrida” qu’on appelle ça par ici. Jusqu’à présent, elle ne m’a jamais déçue !
Je la déguste à Tulum village. Ce serait un tort de louper cette bourgade entourant la Nationale entre Cancún et Chetumal. Une injustice de ne parler que des ruines de Tulum et de Boca Paila.
Car le village est d’abord plus intéressant côté artisanat que la proximité du site archéologique, et qu’il y règne une ambiance touristique, certes, mais également très “provinciale” au sens positif du terme.
Evidemment, pas de chozas, pas de femmes yucatèques en tenue traditionnelle, non. Ou très peu.
Mais encore de bonnes adresses (le “Rincon Chiapaneco” reste incontournable à Tulum), des happy hour de folie (oui, je sais, j’avais dit que je ne ferais pas, mais juste une fois, un tout petit mojito, s’il te plaîtttttttttttttttttttttt…), un marché aussi coloré que tous ceux du Mexique, et en outre un joli aménagement du centre-ville avec ce calendrier maya or et blanc de toute beauté.
Tulum attend d’ailleurs toujours sa consécration comme “Pueblo Mágico” et cette année, c’est encore passé très près. La reconnaissance de “Village Magique” fait un bien inouï au tourisme, mais il faut en remplir toutes les exigences. Souvent plus politiques que touristiques, mais ça je ne devrais pas le dire… Sur la côte du Yucatán, seul Bacalar l’a obtenue.
Comme j’y passe aujourd’hui, en route vers Chetumal, je ne peux qu’en comprendre les raisons évidentes : une lagune turquoise (elle !), appelée la “lagune aux 7 couleurs”, des pontons qui font rêver avec de petits airs de Bora-Bora, des cénotes à n’en plus finir, un charme fou… Sûr que cette affaire d’algues ne va pas aider Tulum, mais plaide très en faveur des magies de Bacalar… Adieu Cozumel, bonjour Bacalar ? On en reparle, si tu veux bien…
D’autant que, ce matin, j’ai papoté avec un livreur de journaux originaire du Belize, et qui m’assurait que c’était très beau, et quand je lui ai dit que les algues devaient certainement contaminer là-bas aussi, il a aussitôt réagi : “Mais bien entendu que non, je vais te dire la vérité, moi, ici ils ont fait les cons avec le pétrole, et que je te racle le fond des mers, et que je pollue à tout va, ils ont le résultat, c’est tout…”
Et de fait, plus je m’éloigne de Tulum, et moins je vois d’algues… Aïe, aïe, aïe ?
Dans tout ça, j’approche gentiment de la frontière du Belize. Sur la route, du jus d’ananas frais, des pastèques comme s’il en pleuvait, de l’artisanat, des couleurs…
Dommage que Coba le chien n’ait pas de carnet vétérinaire, je serais bien passée de l’autre côté (la première attirance du voyageur, non ?)… Mais surtout j’approche du “coeur” du voyage, la biosphère de Calakmul (ou Kalakmul).
Là, ça ne rigole plus. Des pyramides mayas sans arrêt. L’interdiction d’hôtels, de stations essence et autres luxes modernes polluants sur plus de 100 kilomètres carrés, des animaux sauvages en liberté (mon défi ? Réussir à prendre un toucan en photo), le Guatemala pas loin… Ah tu voulais voir du pays (maya) !?
Laya Croves
Diaporama 1
Diaporama 2
Pour lire l’ensemble des articles “Sur la route des Mayas”, cliquez ICI
ils ont l’air trés bons ces tacos!!Vos photos sont très belles,et on aurait envie d’y être,pour voir la vie
de ces personnes ainsi que les lieux que vous décrivez avec tant de conviction.
Merci pour vos commentaires
Louise M