Voilà un chiffre que l’on n’attendait pas. Il nous vient du Gers, un département bien calme, bien rural et bien respectueux des règlements. Et du code de la route.
Et ce chiffre est assez effrayant : exactement 70.653 infractions constatées sur les dix premiers mois de l’année ; contre 45.736 pour la période correspondante de l’an dernier. D’où la réaction fulgurante du préfet, qui annonce à l’avenir une « tolérance zéro ». Eh oui, même dans le Gers !
Un chiffre qui reflète la triste réalité, quoique six radars fixes ont été équipés d’un double sens, ce qui mathématiquement doit doubler les infractions pour excès de vitesse. Mais il y a aussi plus grave, comme un défaut de permis de conduire ou la présentation d’un permis falsifié, qui cela a été constaté par la maréchaussée à 310 reprises (+ 48%). Et pire encore, une hausse de 17% des accidents corporels, avec 120 hospitalisations (contre 78 auparavant, + 54%) quoique le nombre de tués soit en toute petite décrue, 19 contre 20.
Avis donc aux automobilistes gersois qui vont prendre leur voiture pour les fêtes : soyez prudents, d’autant que le préfet, très remonté, a passé les consignes. Une présence plus importante des gendarmes le long des routes, des policiers dans les villes pour surveiller ceinture et portable, et un message clair aux conducteurs. Les forces de l’ordre seront impitoyables avec les contrevenants, en particulier avec les bons buveurs, qui risquent une suspension de permis de quatre à huit mois en cas de degré d’alcoolémie trop élevé. Cela porte un nom : la tolérance zéro.
Qu’on se le dise. Qu’on partage. Et qu’on évite les excès, car conduire est une affaire sérieuse, qui si on fait le zigoto, peut mener direct à l’hôpital. Ou pire encore. Sinon, bonnes fêtes à tous.