Six réunions sont prévues dans les 4 prochains mois. C’est une consultation qui ne devrait pas manquer de faire causer. Ce jeudi soir se tient la première rencontre publique. Cela se passera à partir de 18h30 au palais des congrès de Bordeaux.

Si ledit projet aboutit, il s’agira du plus vaste parc solaire de France, « et même d’Europe », a précisé le président de la commission de débat public Jacques Archimbaud. Ce parc à un milliard d’euros s’étendrait sur plus de 900 hectares. Près de 1.000 hectares de forêt à défricher : c’est presque 4 fois la superficie de la centrale de Cestas, qui est actuellement le plus grand parc photovoltaïque français.

Le nouveau parc, d’une puissance annoncée à un Gigawatt, pourrait générer l’équivalent d’un quart de l’énergie produite par un réacteur nucléaire. L’idée des porteurs du projet est de proposer aux industriels une énergie à meilleur marché que le nucléaire.

Un débat ouvert où rien n’est joué…

L’ampleur de ce projet, supérieure à 300 millions, nécessitait donc l’instauration d’un débat public par l’État, qui suit l’affaire de près. Ce débat s’étirera sur 4 mois. Après celle d’aujourd’hui, suivront 5 autres réunions publiques à Saucats (le 21 septembre), Pessac (le 14 octobre), Léognan (le 15 novembre), La Brède (18 novembre) et Mérignac (14 décembre). Entre 5.000 et 10.000 personnes sont attendues à ces différents rendez-vous.

Bien entendu, le projet a déjà ses détracteurs. Le maire de Bordeaux Pierre Hurmic (EELV) et le président du Département Jean-Luc Gleyze (PS) n’y sont clairement pas favorables, tandis qu’une pétition aurait recueilli quelque 18.000 signatures en 8 mois. Certains acteurs sceptiques comme la Sepanso devraient en outre participer activement au débat.

Face aux arguments des opposants au projet, qui touchent à des points divers comme la préservation de ces surfaces dédiées à la sylviculture pour la papèterie ou encore à l’origine des panneaux (fabriqués en Asie), ses promoteurs en avancent d’autres, comme par exemple des compensations pour chaque arbre coupé. Les réunions à venir devraient permettre d’y voir plus clair sur les positions des uns et des autres, même si les études environnementales sur lesquelles elles auraient pu prendre appui ne sont pas encore disponibles. Elles devraient cependant l’être dans le courant de l’automne.

Jacques Archimbaud a parlé dans la presse d’un débat ouvert : absolument rien ne serait joué dans ce dossier. On rappelle que la commission n’aura que le pouvoir d’émettre des recommandations. Mais l’histoire montre qu’il vaut mieux en tenir compte pour mener à bien ce genre de projet… Environ un tiers des grands projets suivis par la commission nationale seraient menés à bien sans être amendés, et un autre tiers en suivant des recommandations.

Si le projet Horizeo aboutit, les travaux commenceront en 2024. L’entrée en fonctionnement du parc interviendrait alors en 2026 (au plus tôt). Ajoutons que si ce projet de Saucats se concrétise, il pourrait ouvrir la voie à d’autres dans la région et notamment dans les Landes, où l’on a déjà pas mal entendu parler de possibles parcs de ce genre ces dernières années.

Actuellement, des centrales solaires ont été développées de manière significative dans les Landes à Lue, Ychoux, Losse et Rion-des-Landes.

Informations sur le site internet du Débat public concernant Horizeo