La publication du dernier rapport Secours Catholique-Caritas France a confirmé une tendance inquiétante au niveau national, mais aussi dans la région avec des chiffres qui rendent très mal à l’aise.
C’est un fait, constaté par l’association caritative : la pauvreté ne faiblit pas, le nombre de familles en situation de précarité avec enfants ne cesse d’augmenter, la pauvreté n’est plus seulement matérielle mais vécue comme un isolement. Et le Secours Catholique de rappeler que l’éducation, la formation et l’emploi restent les leviers majeurs contre la pauvreté et l’exclusion.
Un chiffre fait trembler tout particulièrement : en 2015, ils étaient deux tiers des personnes aidées à solliciter pour la première fois le Secours Catholique dans les Pays de l’Adour. D’autres statistiques qui émeuvent aux larmes ? Il y a de plus en plus d’hommes, seuls et jeunes, vivant sans aucune ressource, même si 51,8% des ménages rencontrés sont des familles avec enfants. 60% disent n’avoir AUCUN proche pour les aider ; 80% sont sans activité sociale ni collective.
La moyenne d’âge des personnes reçues est de 41,2 ans pour les hommes, 40,2 ans pour les femmes, à savoir l’âge moyen où l’on devrait être au « top » de l’insertion professionnelle et familiale. A méditer. L’hyper-ruralité telle qu’on peut la retrouver dans les Landes ou le Pays basque intérieur se caractérise par un éloignement des services de proximité tant publics comme de santé ; une desserte numérique moindre et une insuffisance des moyens de transport.
Pour la délégation des Pays de l’Adour, en 2015, 12.100 personnes auront été aidées ou rencontrés pour un total de 205.000 euros d’aides directes et 532.000 euros d’actions d’accompagnement. Ici, les hommes seuls représentent 26% des ménages aidées (contre 17% au niveau national)…
Il faut vraiment y penser sérieusement et y penser tout le temps. Parce qu’il est simplement honteux que la pauvreté et la précarité augmentent dans des sociétés dites développées. Aucun argument justifiant l’exclusion n’est recevable !