François Bayrou, maire de Pau et président de l’agglomération, et Christian Laborde, la superbe plume (et voix) de la Petite Reine, ont présenté « Le Tour des Géants ».
C’est ainsi qu’est baptisé le site d’où commencent à jaillir 104 stèles interactives et multimédias qui donnera à Pau un statut de capitale de cette épreuve mythique, au pied des Pyrénées, avec de fortes retombées touristiques attendues.
L’inauguration est prévue le 13 juillet à 17h. Une grande fête qui marquera cette journée de repos du Tour devant les médias du monde entier.
Ce qu’il faut savoir…
Comme nous l’avons déjà annoncé, il y aura 101 stèles retraçant les 101 éditions de la Grande Boucle, plus une stèle de présentation du site et de cette démarche unique, plus une stèle pour la Grande Guerre et une autre pour le deuxième conflit mondial.
Pour la période 14/18, la stèle rendra hommage aux coureurs morts sur le front, dont 2 vainqueurs du Tour.
Avec l’évocation de la guerre de 39/45, deux « Juste parmi les nations » seront mis à l’honneur : le champion cycliste italien Gino Bartali, qui a sauvé 800 Juifs en leur fournissant des faux papiers transportés du Vatican à Gênes, cachés dans le cadre de son vélo ; et le Béarnais Mgr Théas qui s’est illustré dans de nombreux actes de résistance à Montauban.
« La réalisation de ces stèles en moins d’un an est un véritable exploit » a insisté François Bayrou qui s’est félicité d’avoir su convaincre le talentueux écrivain, pamphlétaire et chroniqueur Christian Laborde, l’une des grandes plumes associées au Tour.
C’est, en effet, un travail lui aussi « géant » qui a été effectué par l’équipe mobilisée autour de Christian Laborde. « Quand François Bayrou m’a présenté ce projet, c’était pour moi comme partir ensemble sur une échappée. C’est un vrai plaisir d’écrire sur le Tour, car il existe une grande tradition avec les œuvres de nombreux écrivains passionnés. Pour les textes, j’avais une contrainte : ne pas dépasser 1.200 signes. L’art du bref, de l’écriture avec le stylo et la gomme ».
Plus de 1.200 photos ont été passées au crible pour sélectionner les plus mythiques, comme celle du duel, au coude à coude entre Anquetil et Poulidor, ou encore celle de Gilbert Duclos-Lassalle venant sauver le Tour de Greg Lemond.
De nombreux dessins de l’époque héroïque, signés par Dero et Pellos, complèteront une extraordinaire iconographie.
« Nous avons voulu privilégier les lieux à conquérir (notamment la montagne et les éléments), le héros (avec les visages de champions) et le peuple qui l’adoube » ajoute Christian Laborde.
Le défi était aussi de pouvoir intéresser les dingues du Tour qui vont venir y chercher des précisions très pointues, comme les touristes qui aimeront découvrir de belles histoires, de grandes épopées.
Quant aux totems, ils sont fabriqués à Albi par Gillet Industries, réputée comme la plus ancienne fonderie de France. Son origine remonte au 17e siècle, du temps du roi Louis XIV, quand elle était un fournisseur officiel de la monarchie.
Installés au pied du boulevard des Pyrénées, sur le site de l’ancien vélodrome du Bois Louis, ils font 1,90 mètre de haut et seront éclairés pour former un ensemble unique à la gloire du Tour. Et pour la suite, chaque année, le vainqueur du Tour viendra inaugurer son totem.
Rendez-vous donc le 13 juillet à 17h pour une grande et belle fête avec de nombreux vainqueurs du Tour et tous les champions de la région, qui d’une manière ou d’une autre ont marqué l’histoire de l’épreuve. Nous aurons l’occasion d’en reparler.
Quant à Christian Laborde, il sort deux nouveaux livres en lien avec le Tour de France. « L’Épopée du Blaireau » (Mareuil Éditions) donne un éclairage inédit sur Bernard Hinault, de son enfance à ses exploits de champion.
Le deuxième ouvrage, « À chacun son Tour » (Robert Laffont), compile les chroniques de Christian Laborde sur RTL. Il est dédié à son ami Jacques Chancel.