Cette solution innovante est particulièrement importante pour le Parc national des Pyrénées dont la vocation est de préserver et valoriser un patrimoine naturel exceptionnel dans le respect total de l’environnement. Créé en 1967, il fait partie des onze parcs nationaux français et peut se vanter d’avoir été le 3e à bénéficier de cette labellisation.

Le Parc s’étend sur six vallées, deux départements (Pyrénées-Atlantiques et Hautes-Pyrénées) et deux régions (Nouvelle-Aquitaine et Occitanie). Il s’étale sur 100 km, du Gave d’Aspe à la Neste d’Aure, le long de la crête frontière qui l’unit à l’Espagne. « Il s’agit d’un espace d’intérêt majeur. C’est un conservatoire à ciel ouvert pour la culture, les paysages, la faune et la flore », présente Yves Haure, le secrétaire général du Parc national des Pyrénées.

Celui-ci cherche en permanence à développer des solutions innovantes afin de réduire l’impact de l’homme sur ce milieu exceptionnel. Cela va jusqu’à l’expérimentation de toilettes sèches au refuge d’Ayous, en vallée d’Ossau.

Dans le cadre du TIGA (Territoires d’innovation de grande ambition), le Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques souhaitait travailler sur les énergies renouvelables dans les sites isolés. Il s’est donc naturellement tourné vers le Parc national. « De notre côté, nous cherchions à améliorer les conditions d’accueil du public dans nos refuges de manière durable et innovante. Nous avons donc pris part à la réflexion du Département pour finalement retenir le projet des démonstrateurs thermo voltaïques », souligne le secrétaire général du Parc national des Pyrénées.

Un dispositif innovant…

En partenariat avec Engie, le Parc national des Pyrénées travaille à la mise au place de démonstrateurs thermo voltaïques, permettant de coupler dans un même équipement la production d’électricité et de chaleur (eau chaude et chauffage). Ceci, grâce à une technologie solaire innovante développée par la PME girondine Base. « C’est la première fois qu’un site de haute montagne va expérimenter cette solution. Le but est d’augmenter le confort des randonneurs, tout en préservant les espaces naturels », insiste Yves Haure.

Le refuge d’Arlet à Borce servira de test pour cet équipement. Les panneaux solaires, servant à alimenter le refuge en électricité, devenus quelque peu obsolètes, seront remplacés par des panneaux thermo voltaïques. Ce sera à l’été 2022, après la rénovation complète du bâtiment.

Un deuxième démonstrateur équipera, quant à lui, des logements propriétés de la SHEM, la société qui exploite les barrages, afin de densifier le déploiement de cette innovation technologique.

En plaine, ces démonstrateurs thermo voltaïques ne sont pas soumis aux mêmes contraintes qu’en haute montagne. Et en cas de problème, les usagers peuvent basculer sur le réseau électrique. Cette expérimentation au refuge d’Arlet servira donc à évaluer la résistance et la fiabilité de ces équipements, dans des conditions climatiques difficiles, dont un fort enneigement.

« S’ils sont efficaces, les dispositifs que nous testons sont voués à être implantés sur l’ensemble de nos refuges », conclut Yves Haure.

Photos : Parc national des Pyrénées

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