Ca y est, le nouveau ministre de la Transition écologique a « offert » deux ourses slovènes aux Pyrénées, malgré une large majorité de responsables locaux opposée à ce parachutage. Le pire est que François de Rugy, comme ses ourses de capture, s’est payé, royalement et à nos frais, un mode de transport de luxe.
Outre le bilan carbone déplorable de ces deux « expéditions », la symbolique est dévastatrice. Comment peut-on ainsi pousser aussi loin la provocation ?
Ce jeudi donc, un hélicoptère de la gendarmerie a été réquisitionné pour amener une ourse, en vallée d’Aspe, par peur d’affronter les bergers et agriculteurs d’ici, révoltés par ces décisions parisiennes hors sol (c’est le cas de la dire !) qui ne tiennent aucun compte de ceux qui permettent, tous les jours, à nos montagnes de garder une vie naturelle, authentique.
Et le ministère, sensé s’occuper d’écologie, a récidivé vendredi avec un deuxième voyage, auquel a été convié une deuxième femelle des pays de l’Est. En prime, deux véhicules ont été loués pendant un mois pour garantir le confort de ces plantigrades.
Révoltant ! Quand on connaît les conditions très difficiles dans lesquelles vivent les bergers, cette attitude du ministère est pour le moins choquante.
Déjà, le jeudi 20 septembre dernier, le remplaçant de Nicols Hulot s’était rendu dans les Pyrénées à 1.700 mètres d’altitude, en cravate et… en hélicoptère, simplement pour confirmer l’introduction de deux ourses. On rêve. D’autant plus que le même de Rugy s’est offert en suivant un voyage en avion pour rejoindre… Bordeaux, à 200 km.
Au-delà de ces voyages aériens improbables, pourquoi faut-il donc que le Gouvernement décide de l’avenir de nos territoires à notre place ? Ne serions-nous pas assez mâtures pour savoir s’il est pertinent (ou pas) d’avoir des ours slovènes dans nos Pyrénées ? Les bergers, les agriculteurs, la plupart des élus de nos montagnes sont contre ces lâchers d’ours, mais le pouvoir parisien n’en a cure, n’écoute rien.
Il existe suffisamment d’instances locales capables de prendre leur destin en main, surtout sur de tels sujets, pour n’avoir pas à subir des décisions tombées d’en haut (Paris) et concrétisées de haut (en hélico). Franchement, si l’introduction de nouvelles femelles n’est pas acceptée par ceux qui vivent dans et de la montagne, ce sera l’échec.
Si cette nouvelle offensive ministérielle provoque des réactions aussi vives, c’est que les bergers et leurs familles, et plus généralement le monde agricole, vivent dans le dur, parfois dans l’extrême difficulté. Comment justifier l’énergie et les budgets dépensés pour les ours, quand on laisse tomber les humains qui font nos montagnes ?
Comme certains le font remarquer, on a l’impression que nos élites se soucient davantage de la disparition d’une espèce animale que de celle des bergers.
Sauver la souche pyrénéenne de l’ours brun ? Pourquoi pas, mais existe t-elle encore avec les transplantations venues des pays de l’Europe de l’Est depuis plusieurs décennies ? Cannelle n’était-elle pas la dernière à porter véritablement cette souche ? Son fils Cannellito est déjà beaucoup plus slovène que béarnais.
En revanche, la souche pyrénéenne des bergers est bien réelle, et heureusement encore solide, malgré des conditions de vie particulièrement difficiles. Ne serait-il pas le moment de conforter ces bergers plutôt de que leur mettre des ours dans les pattes ? Puisqu’ils sont les premiers concernés ne méritent-ils pas d’être en première ligne de la décision ?
Ce ne sont pas des sauvages, comme on semble le croire dans les ministères. Ce sont des amoureux des animaux, de leurs brebis et de leurs chiens, de la nature, de leur montagne… on peut leur faire confiance pour savoir ce qu’il faut faire en matière de faune.
Autre souci, ces ourses sont déposées en Béarn, tout près de la Soule et du Pays Basque. Or, c’est là que se trouve la moitié du cheptel ovin des Pyrénées, avec plus de 300.000 brebis. C’est là aussi qu’il s’est constitué une vraie valeur ajoutée avec la production de fromages.
Introduire des ours, c’est fragiliser ces élevages et ces productions, c’est aussi rajouter des contraintes lourdes dont les bergers n’ont pas besoin. Ils devront assurer une surveillance étroite de leurs troupeaux, 24 heures sur 24, avec toutes les conséquences que cela impose. « Nous sommes des éleveurs transhumants, pas des gardiens d’ours » rappellent-ils régulièrement.
Alors, M. de Ruhy, occupez-vous d’abord avec vos collègues du gouvernement de repeupler d’humains nos vallées et nos montagnes.
La politique des “zélus” n’est que communication et démagogie.
Bien asséné !
Je propose qu’on aille réintrodure des moustiques et des rats dans les ministères à Paris. A vec interdiction (c’est illégal !) de les chasser, de leur faire peur et de les tuer. C’est une honte que la mort aux rats et les tue moudstiques soient en vente libre. Ben quoi, ce sont des êtes humains, les rats et les moustiques.
En hélicoptère ! oui vous avez raison, c’est aussi ridicule que scandaleux. Ont-ils prévu d’ouvrir un bar réservé aux ours dans la montagne. Et pourquoi pas un hôtel-restaurant 5 étoiles réservé aux ours et… aux hommes politiques, bien sûr
Bien vu. Je propose en plus de leur mettre quelques arraignées en prime. Le tout, évidemment, transporté par hélico. Et comme il fait chaud, prévoyez-leur un whisky on the glass
Bonjour,
Oh l’article mal documenté et plein de fausses infos.
Je me permets d’écrire cela car je suis fils d’agriculteur qui transhumait en vallée d’Ossau, je vis dans le piémont Pyrénéen, j’ai des amis agriculteurs et berger. Je randonne dans les Pyrénées depuis fort longtemps et je ne manque pas d’aller faire causette avec les bergers quand je passe à proximité de leurs cabanes, car ils apprécient.
Avant d’écrire cet article, avez-vous interviewé les 6 cabanes de bergers dans le massif de sesques ?, ce sont eux qui sont au première loge de ce lâcher d’ourse ? et non tous ces gens qui braillent par principe, sans rien connaitre…………
Savez vous qu’il existe dans les 3 vallées des agriculteurs et des bergers et bergères favorables à l’introduction de l’ours ?. Mais c’est vrai qu’ils font moins de bruits que certains agriculteurs de la plaine…..et qu’on en parle jamais.
Pourquoi ne parlez vous pas de ces milices armées, hors la loi, qui se croit tout permis y compris de bloquer le car scolaire, de fouiller les voitures ?.
Savez vous que dans ces milices armées, il n’y a quasiment aucun bergers !, mais des éleveurs et agriculteurs de la plaine…..
Savez vous que les éleveurs perçoivent, via nos impôts, 10,20 40, voire 80 000€/an soit 7000€/mois de primes et subventions……. Les riches retraités à 1200€/mois qui ont découvert cela sont enchantés….
Avez-vous conscience qu’avec votre article « radical » et orienté vous contribuez à développer le mouvement de boycott qui se fait jour ! Mais alors à qui les VRAIS BERGERS vont ils vendre leurs produits.
Avez-vous conscience qu’avec un tel article à sens unique, vous entretenez un climat de violence entre les habitants du 64 : Pourquoi les commerçants Oloronais ne monteraient ils pas une milice armée pour lutter contre Leclerc, pourquoi les usagers de la RN 134 ne monteraient ils pas une milice armée pour compenser l’inertie de nos élus, pourquoi les riverains de la route des stations de ski ne monteraient ils pas une milice armée pour endiguer le flot de voitures se rendant aux stations etc…On se retrouve ainsi en Libye poste Kadhafi ou en Afghanistan avec une multitude de tribus en guerre permanente pour gagner quelques cm2 …..
C’est cet article qui est une honte.
Les bergers bénéficient d’aides considérables à commencer par la montée et la descente de leur matériel et leurs fromages par hélicoptère cela parcequ’il y a deux ours en Aspe qui ne font AUCUN dégat
Ils bénéficient de 80% de subvention pour l’aménagement des cayolars des estives pour la même raison,
Le berger qu’ils emploient est aussi totalement subventionné ainsi que les patous ….etc
Et ensuite il y a les aides agricoles nombreuses de tous les niveaux de la commune à l’Europe.
S’ils ont des dégats ils sont dédomagés.
En estive 1 à 2% des brebis meurent pour diverses causes et la prédation de l’ours même en Ariège est négligeable par rapport à la perte “normale”