INDEX

Changements au Pays basque sud et en Navarre

Le 15 Juin. 2015

Nouvelle donne à Bilbao, Saint Sébastien, Vitoria et Pampelune

Rubriques :

L’élection des maires en Hegoalde, comme partout ailleurs en Espagne, s’est déroulée sans trop de surprises, tant elles ont confirmé les tendances des résultats sortis des urnes il y a trois semaines : recul du Parti Populaire (droite), stagnation du PSOE (socialistes) et montée relative de Podemos, qui dans sa position de parti charnière détenait la clef de plusieurs choix de maires.

Ce sont donc quatre nouveaux venus qui dirigeront désormais les capitales basques.

Ce qu’il faut savoir…


election1aburtoComme prévu, c’est donc Juan María Aburto qui prend le fauteuil de Bilbao, grâce à la majorité absolue obtenu par le PNV, auquel se sont ralliés les socialistes locaux, dans la capitale de la Biscaye.

Ancien député foral, conseiller à l’Emploi et aux Politiques sociales du gouvernement basque, cet homme de 54 ans passe pour discret et compétent.

 


elections2enekoA Saint-Sébastien, l’indépendantiste de Bildu Juan Karlos Izagirre s’est vu contraint de céder son fauteuil de maire à Eneko Goia, un jetzale ancien professeur de droit de 43 ans, qui a mené une campagne tranquille, en dénonçant dogmes et sectarisme.

Une élection obtenue à la majorité simple, le PSE et EH Bildu ayant voté blanc, face à Miren Albistur, du PP et à Amaia Martin, de la coalition Irabazi.

 


election4gorkaA Vitoria, capitale d’Alava, exit le Populaire Javier Maroto, bien qu’arrivé en tête le 24 mai. Il fait les frais d’un pacte improbable passé entre EH Bildu, Sumando (la franchise locale de Podemos) et Irabazi pour hisser à la mairie le PNV Gorka Urtaran, un sociologue de 41 ans, qui aura fort à faire avec cette majorité de bric et de broc.

 


electin3asironEnfin, cette fois dans la Communauté autonome de Navarre, l’UPN (droite) perd son fief de Pampelune qu’elle détenait depuis trente ans : les deux grands partis « espagnolistes », UPN et PSN n’obtenant pas la majorité absolue, la coalition de gauche radicale, composée de Geroa Bai, EH Bildu, Aranzadi Podemos et IE a élu Joseba Asirón, professeur en ikastola porté par EH Bildu.

Un cauchemar, selon l’ancien maire. D’autant que l’UPN ne garde qu’une seule des vingt mairies de la région. Une tendance vers la gauche qu’on devrait retrouver aux prochaines élections générales de décembre prochain.

Un commentaire au sujet de cet article

  1. “Vérité en deça des pyrénées, erreur au delà” l’adage rappelle que la démocratie et les élections se conjuguent diversement dans une tradition locale différente en Espagne et en France.

    Le parlement de Pampelune qui ouvre sa nouvelle session demain mercredi 17 juin verra le paysage politique représenté d’une diversité plurielle inhabituelle pour nous.

    Il y a bien les quatre partis cités dans l’article, d’opposition traditionnelle à l’UPN et aux alliés de gouvernance depuis 1987 par la Constitution nouvelle qui régit l’espagne, mais encore le contexte historique de la Navarre demeure, proche de la Couronne, et de la patrie espagnole.

    Pour sa neuvième session le parlement va arborer des symboles neufs peu adoptés à ce jour, dans cette enceinte, l’ikurrina, les emblèmes régionalistes, les discours en basque…

    Les conséquences financières sur la vie associative de certains partenaires seront évidentes.

    Le paysage administratif des communes montre que pas moins de huit partis, administrent les mairies du royaume, auxquels il faut ajouter les “sous partis” alliés avec leurs mentors qui n’ont pas de députés au parlement mais sont des soutiens effectifs de la gouvernance municipale.

    La multiplicité des candidatures aux élections du 24 mai dernier a rendu le contexte socio politique difficile et rendra la gouvernance effective de la province de grande sensibilité !

    L’Espagne a changé, la Navarre également, qu’en sera-t-il à terme des chances de la démocratie dans un tel émiettement de projets politiques et de propositions ?

    Qui le sait ?

    On connaît les causes de cet état de fait. Mais on imagine peu les suites à venir des tensions au sein de cette institution séculaire que représente le Parlement pour les Navarrais d’aujourd’hui et les Navarrais d’hier que nous sommes, par l’incertitude des lendemains !

    Esponde

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *