La création d’une Villa des Sports, à Anglet ou à Biarritz, couve depuis près de dix ans. La démarche s’est affinée, mais le concept initial reste le même.
Le but est de proposer un lieu de qualité, avec des infrastructures adaptées à toutes les disciplines, à des prix raisonnables et dans un cadre unique.
Les deux premières tentatives de lancement d’un complexe, type Clairefontaine ou Marcoussis, respectivement réservé au football et au rugby, n’ont pas été fructueuses. En cause, des raisons politiques et personnelles, qui ne devraient pas s’immiscer dans cette nouvelle tentative.
Comme les deux centres sportifs cités ci-dessus, cette Villa des Sports veut être un complexe destiné aux sportifs et aux fédérations, pour organiser des stages de préparation, en vue du lancement d’une saison, ou pour anticiper de grandes échéances.
Ils pourront y trouver les services d’un grand hôtel, avec le confort d’une villa privée. Ainsi, ce centre devrait être loué à la semaine, pour assurer aux personnes sur place un cadre optimal, privilégiant la concentration, le calme, et la qualité de vie.
Et à ce niveau-là, l’implantation sur la côte basque semblait une évidence. En effet, déjà beaucoup de grands clubs et de sportifs viennent sur le territoire avant des compétitions. Le cadre, cumulé à la qualité de vie et à la notoriété du Pays basque, en font une destination très appréciée.
Sans oublier les nombreux services et infrastructures présentes, toutes de grande qualité. La présence d’un aéroport à proximité est aussi une donnée déterminante pour les deux initiateurs de l’idée.
Pour le moment, aucun terrain n’a été identifié pour accueillir cette Villa des Sports, mais Nikola Karabatic et Pierre Chevalier ont tous les deux rencontré les maires d’Anglet et de Biarritz. Ces derniers donneront leur réponse dans les mois à venir, quant à l’attribution ou non d’un espace de 10.000 m².
Un tel projet sera inévitablement coûteux. Cependant, les deux sportifs n’ont pas demandé d’aides ou de subventions, pour pouvoir développer leur idée comme ils l’entendent. La jeunesse sera l’un des axes majeurs des activités du centre, dans le but de réveiller des vocations.
Car c’est évident que c’est en voyant un sport, ou les stars de son sport préféré, que nos petites têtes blondes auront le déclic pour vouloir leur ressembler. Et pour paraphraser Evan Fournier, basketteur français, « Ce n’est pas avec une heure de sport par semaine que l’on crée des vocations », répondait-il au ministre des sports suite aux derniers Jeux Olympiques.
Dans l’idée, les entraînements seront donc accessibles au public,et des rencontres pourront même être organisées entre sportifs et jeunes prodiges de demain. Une idée de partage qui se retrouve également dans le financement des locations.
Les fédérations ne paieront pas toutes le même prix. L’idée de cette Villa des Sports est de s’adapter aux moyens de chacune. Ainsi, plus une fédération aura de moyens, plus le prix de son séjour sera élevé, afin de compenser les prix moins élevés pour des fédérations moins bien loties.
Un concept d’équilibre que Nikola Karabatic et Pierre Chevalier défendent contre l’idée de faire de gros profits. Peut-être d’ailleurs car ces deux anciens handballeurs ont connu la galère et les stages de préparation difficiles…
Si le projet est validé et que son lancement, espéré avant les Jeux Olympiques 2024, est une réussite, il n’est pas impossible de voir d’autres villas de ce type éclore à d’autres endroits.
Une façon pour Pierre Chevalier d’ajouter encore sa patte au sport français, et à l’immobilier, sa deuxième vie, et à Nikola Karabatic, légende du handball, de « rendre au sport ce que le sport lui a donné ».