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COUP DE CŒUR - Duende flamenco au Plumaçon

Le 27 Juin. 2021

A Mont-de-Marsan, passion et émotions reviennent en force avec un festival Arte Flamenco, en mode concentré sur 5 soirées, avec de sacrés talents et dans un lieu inédit…

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Ce festival, organisé par le Conseil départemental, se déroule du mardi 29 juin au samedi 3 juillet dans un cadre inhabituel : les arènes du Plumaçon. Cinq soirs et autant de spectacles sont au menu dans le ruedo, avec des jauges limitées.


Créé en 1989 sous l’impulsion d’Henri Emmanuelli, ce festival n’a cessé de grandir, pour devenir le plus grand évènement flamenco du monde, hors la Péninsule ibérique. Cette nouvelle édition, malgré les contraintes sanitaires, s’annonce comme un grand cru.

Lionel Niedzwiecki, directeur du festival, et Sandrine Rabassa, responsable du contenu artistique, ont été à la manoeuvre pour repenser le festival : pas de Café cantante, mais des scènes en plein air. La plus importante, hôte de tous les spectacles nocturnes, sera celle des arènes du Plumaçon, prêtées gracieusement par la municipalité montoise.


« Une scène de 18 mètres a été montée dans le ruedo au centre de l’arène, et un parterre créera l’intimité dans cet environnement dramaturgique ».

Toute l’équipe organisatrice s’est montrée motivée, malgré le challenge qui les attend. En effet, le flamenco reste un art intimiste, où la proximité avec le public permet de transmettre énormément d’émotions. Une atmosphère unique que les artistes devront réussir à reproduire dans un lieu ouvert et bien plus grand.

Au programme de Arte Flamenco cette année, des danseurs, mais aussi des musiciens et des chanteurs. In fine, ce sont toutes les formes de flamenco qui seront en scène lors de ce festival.


Dès le premier soir, la danseuse Rafaela Carrasco proposera une reprise du mythe d’Ariane, « Adriadna, al hilo del mito », entourée par dix danseurs. Rendez-vous avec « l’école traditionnelle de l’art andalou, la perfection et l’excellence, en digne héritière de la grande Matilde Corral ».



Mercredi 30 juin, Pedro Ricardo Miño, pianiste prodige, sera accompagné de la douce voix d’Anabel Valencia. La troupe El Choro assurera la danse. « Ce prodige du piano flamenco a envoûté les jardins de l’Alcazar lors de la dernière Biennale en septembre, avec ce spectacle mêlant toutes les facettes de l’art andalou. Primé de plusieurs Giraldillos dans sa carrière, il invite Anabel Valencia, la cantaora de grand talent de Lebrija qui explose à mesure que sa confiance grandit. Une artiste généreuse comme on l’est dans la famille du maestro José Valencia, son cousin. Le bouillonnant El Choro viendra aussi mettre son grain de sel, de poivre et de piment ».



La « Diosa del Baile », la déesse de la danse, Manuela Carrasco sera sur la scène du Plumaçon le 1er juillet, pour Aires de mujer. « Un seul geste quand elle entre sur scène met en général tout le monde d’accord. La beauté gitane de Triana, devenue un mythe vivant, dialoguera ici avec ses consoeurs gitanes : les chanteuses Esperanza Fernández, qui a marqué au fer rouge l’histoire du flamenco, la très charismatique La Tana, ainsi que la puissante Samara Carrasco ».


Vendredi 2 juillet, jour-anniversaire de la mort de l’inégalable Camarón de las Islas, ce sera le très attendu mano a mano, entre Manuel Moreno Maya « El Pele » et Jesús Méndez. « Une soirée de vérité et de générosité dans laquelle s’embarque le vénéré « Farruquito », pour un trio au sommet de l’art gitan loin des partitions et des prédictions. Nul besoin de présenter le bailaor sévillan Juan Manuel Fernández Montoya, petit-fils de Farruco et fils de La Farruca ».


Enfin, le festival se clôturera, le samedi 3 juillet avec un dernier spectacle très émouvant. « Deux génies du flamenco seuls sur scène, capables de nous emmener vers un ailleurs enchanté, dans une forme épurée. Avec Rafael Riqueni à la guitare et Rocío Molina à la danse, l’art andalou rentre dans nos têtes et nos cœurs, pour un voyage onirique. Le maestro sévillan, de la trempe de Paco de Lucía, est le créateur de quelques-uns des grands chefs d’œuvre du flamenco, de Juegos de Niños à Mi tiempo. Prix national de danse à 26 ans, la divine bailaora, mondialement reconnue, se place au-delà de l’avant-gardisme, dans la recherche, la prouesse technique et la précision, sans omettre la sensibilité et l’émotion artistique ».



Le 32e Arte Flamenco complètera ces soirées par tous les à-côtés qui font le sel d’un festival : événements, Master Class, expo ou lecture musicale. Programmés sur l’esplanade des Arènes à 18h30, « ce sont des spectacles de haut vol, de grande qualité, sans condition financière pour le public, c’est ça aussi qui fait qu’on est un festival. Ça donne le la, de l’impulsion et de l’énergie ! », a renchéri Sandrine Rabassa, directrice artistique.

Informations sur le site du festival Arte Flamenco

 

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