« Développer et pérenniser l’emploi en Pays Basque, et favoriser l’épanouissement personnel et collectif de l’ensemble des salariés dans un groupe fort et indépendant », c’est la profession de foi de celui qui assure également le mandat de maire de Mauléon depuis 2008 et celui de vice-président de la Communauté Basque, en charge de l’Economie et du Développement des territoires.

L’aventure entrepreneuriale de Michel Etchebest a commencé en 1985 ; il est aujourd’hui à la tête d’un groupe de 250 personnes, Artzainak, couvrant de multiples activités autour de l’aéronautique, du bâtiment et des travaux publics, de l’agricole, du pétrole et même du nautisme.

Tout a donc débuté en 1985 avec la reprise d’un atelier de transformation de matières plastiques qui devient EBL Polyester. La volonté d’entreprendre ancrée en lui, cet ancien technicien agricole se lance dans le grand bain de la création, en 1989 avec Emeca. Cette entreprise de mécanique de précision pour l’aéronautique, sera rapidement complétée par Armax (1991) dédiée à la fabrication d’armatures métalliques et de treillis soudés pour béton et a été rejoint par d’autres sociétés au fil des ans. Ces premières pierres conduiront Michel Etchebest a constitué le groupe Artzainak en 1998.

Mais avec la pandémie, le Groupe Artzainak est touché comme beaucoup d’autres. « Le problème, c’est le manque de marché pour relancer l’activité. On parle beaucoup du déconfinement, mais la crise économique liée au coronavirus vient à peine de débuter ».

Pourtant, Michel Etchebest n’a pas hésité une seconde à intégrer la démarche Entrepreneurs Solidaires : « C’est une belle initiative. Lorsque j’étais un jeune chef d’entreprise, j’aurais aimé qu’un tel réseau d’entrepreneurs existe. Si je peux aider ceux qui sont impactés par la situation actuelle, je le ferai très volontiers ».

« En tant que chef d’entreprise, j’ai de l’expérience dans la gestion de crise, notamment celle de 2008. C’est important de lutter contre l’isolement des patrons, d’apporter un regard neutre aux problèmes des entreprises impactées par la situation actuelle », assure Michel Etchebest.

Une relation aidants/aidés qui s’inscrit dans la durée…

C’est ce que le dirigeant du Groupe Artzainak a mis en pratique lorsqu’il a été contacté par Elisabeth Boisseau de « Gourmandises des Vignes » à Monein. « Nous avons échangé au téléphone et par mail sur les problématiques qu’elle rencontrait, et nous nous sommes rencontrés pour qu’elle me montre des documents », raconte-t-il.

Elisabeth Boisseau est la seule fabricante de petits gâteaux du Béarn. Depuis le début du confinement, son chiffre d’affaires s’est littéralement écroulé. « J’ai décidé de m’inscrire dans la démarche Entrepreneurs Solidaires afin de demander des conseils à des chefs d’entreprises plus expérimentés que moi », confie la gérante de cette boutique, créée il y a deux ans.

« Je me suis renseigné sur les entrepreneurs qui souhaitaient parrainer des chefs d’entreprise comme moi et j’en ai contacté trois, dont Michel Etchebest », indique Elisabeth Boisseau.

Dans cet échange, le partage d’expérience et l’entraide est la clé : « Il m’écoute et me permet de prendre du recul sur la situation tout en pensant à l’avenir de ma petite entreprise. Ce qui me plaît, c’est que l’on peut inscrire ces relations professionnelles dans la durée ».

Elisabeth Boisseau souhaite également passer un message aux entrepreneurs en difficulté : « Suivez mon exemple, cela ne peut faire que du bien de se faire épauler par un chef d’entreprise expérimenté, ne serait-ce que pour le moral. Vous avez tout à y gagner ! ».

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