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Les producteurs de foie gras contraints à casser les prix

Le 06 Nov. 2020

À quelques semaines des fêtes de fin d’année, l’incontournable marché au gras de Samatan est victime des nouvelles restrictions liées au confinement…

Ils sont bien là, comme tous les lundis matin, à avoir installé leurs caisses de carcasses de canard ou de foie – soigneusement protégé par du papier cellophane -, à la halle au gras de Samatan.


Mais la clientèle n’est pas au rendez-vous. Seule une vingtaine d’amateurs fidèles attendent l’ouverture des portes, alors que Noël approche à grands pas.

Les nouvelles restrictions de circulation liées au deuxième confinement en ont sûrement rafraîchi plus d’un. Même si le site de la mairie confirme le maintien de tous les marchés du lundi, certains pensent que ce rendez-vous festif a été annulé, alors que les éleveurs les attendent avec inquiétude pour sauver leur production.


À cela s’ajoute la crise économique qui rend frileux les consommateurs, obligeant les marchands à revoir leurs prix à la baisse pour tenter de les convaincre. Encore faut-il qu’ils puissent s’y retrouver financièrement, sans tomber en deçà de leur coût de production.

Alors que le prix du foie gras s’affichait à 35 € le kilo la semaine dernière, il a lourdement chuté à 25 € en ce 2 novembre. Et encore, lorsque les acheteurs ne tentent pas de marchander en dessous…


Une situation catastrophique pour les professionnels, que Bernard Malabirade, président de la Chambre d’Agriculture du Gers, suit de très près, notamment en insistant auprès de la Préfecture sur la nécessité de maintenir les marchés de plein vent durant le confinement, mais aussi les marchés au gras de Samatan, Gimont, Seissan et Eauze, dans le respect des mesures sanitaires.

Mais si les déplacements sont limités aux produits de première nécessité, et dans un rayon proche du domicile, le problème risque de perdurer et d’aggraver dangereusement la situation des producteurs, qui ne peuvent plus compter sur les restaurateurs, contraints eux aussi à fermer de nouveau les portes de leur établissement pendant un mois.


En ce mois de novembre qui démarre de façon plutôt morose, les regards restent braqués sur décembre, et l’espoir de meilleures nouvelles au moment de laisser l’année 2020 nous quitter, sans grands regrets. En reprenant une tranche de ce délicieux foie gras gersois…

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