Depuis 1989, Jean-Marc Casteigt redonne ses lettres de noblesse à un produit frais et gourmand, le saumon. Une démarche naturelle et artisanale, un procédé de fumaison unique, et une découpe seulement manuelle.
Avant Jean-Marc, sa famille occupait déjà l’atelier de la rue Montpensier depuis 1961. A l’époque, ses parents travaillaient tout, sauf le saumon. Lui est arrivé et en a fait un métier, une passion, mieux une excellence. Et en 2000, après des années de travail acharné, il est devenu le premier Maître Artisan Saurisseur de France, tandis qu’en 2005, il était récompensé par le prix Goût et Santé.
Désormais Marie-Sophie a pris la relève de la relation client, la gestion technique et la découpe du saumon. Avec son frère Pierre, et son compagnon Nicolas, le trio fait perdurer l’engagement de qualité, l’ambition et la tradition, tout le savoir-faire de la Maison Casteigt.
L’une des priorités de la Maison Casteigt est de protéger au maximum leur produit. C’est pour cela qu’ils ont investi du temps et de l’argent dans des expériences pour extraire tous les composants nocifs potentiels pendant la fumaison. Quand la fumée est encore à l’état gazeux, il s’agit de prélever les résidus avec efficacité. L’entreprise travaille avec un laboratoire pour obtenir le meilleur saumon fumé possible.
Depuis quelques années, en catimini, ils planchent sur un projet incroyable : recycler les peaux de saumon pour en faire un produit de maroquinerie de luxe. Ils ont vu le vent de l’innovation venir et furent ainsi les premiers à déposer le brevet. Si quelqu’un veut tanner de la peau de saumon de façon écolo, il faudra passer par la « patte » Casteigt et puis c’est tout…
La Maison Casteigt n’a pas été obligée de fermer avec le confinement. « Comme partout, les premières semaines ont été difficiles à gérer : la fermeture de plusieurs clients, le manque de visibilité de chacun… nous ont contraint à revoir notre méthode de travail. Nous sommes restés proches de nos clients, en prenant régulièrement des nouvelles d’eux. Nous avons aussi modifié les tournées de livraison ».
« Pour le moment, nous fumons moins de saumon qu’avant, pour conserver un stock, mais aussi la fraîcheur du produit. Puis au final, nous avons profité de cette baisse d’activité pour nous occuper de tout ce que nous avons pour habitude de mettre de côté : refaire les peintures, dématérialiser les factures, rajeunir le site internet, refaire la climatisation, améliorer le système de récupération des résidus, etc. »
« Le travail dans l’alimentaire nous impose un respect de règles sanitaires strictes. De plus, comme nous travaillons en famille et que nous habitons sur place, le confinement a été beaucoup plus facile à supporter. Nous avons aussi mis au propre toute la partie immergée du fumoir car elle est sur le toit, et donc invisible depuis le laboratoire ».
« Nous sommes en train de relancer notre activité saumon en collaboration avec tous nos clients qui rouvrent et rouvriront petit à petit. Nous restons optimistes pour cette reprise, car nous avons assisté ces dernières semaines à un vrai élan solidaire des Français qui se sont tournés vers les produits artisanaux locaux. Et, nous ne pouvons que les en remercier. Par contre, l’activité de développement du cuir est totalement à l’arrêt. Nous allons essayer avec le cluster Réso’Cuir de reprendre. Pour nos projets internationaux, il nous faut attendre la réouverture des frontières ».
Jean-Marc Casteigt a donc décidé de proposer ses services de « parrain », dans le cadre de la démarche Entrepreneurs Solidaires, avec beaucoup de modestie : « Gérant depuis 30 ans d’une TPE, je n’ai pas de compétence très particulière. Mais, j’ai l’habitude d’assumer les postes inhérents à toutes les petites entreprises ».
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