Mondialement connue comme lieu de pèlerinage, Lourdes n’a pas échappé à la violence d’une crise sanitaire qui a ébranlé la plupart des pays, plongés depuis dans le marasme économique.
Avec la fermeture imposée des hôtels, restaurants et boutiques, les inévitables répercussions sur les emplois saisonniers ont tôt fait de se manifester, aggravant la précarité de leur situation.
Les incertitudes qui planent désormais sur la nouvelle année obligent le secteur touristique à s’orienter vers d’autres pôles d’attraction que la spiritualité. Avec 90% des pèlerinages annulés l’an passé, les chiffres sont là pour rappeler l’urgence à réagir. D’autant que le ciel est loin d’être dégagé pour les semaines à venir, et que les fidèles risquent à nouveau de ne pouvoir honorer les rendez-vous au pied de la grotte.
C’est ainsi que les acteurs du tourisme, vivement encouragés par Rodrigue Furcy, préfet des Hautes-Pyrénées, souhaitent faire la part belle aux curiosités de la région, pour attirer des visiteurs qui ne sont pas forcément pieux. Et les petites pépites alentour ne manquent pas.
Même si le Sanctuaire, devenu national, restera au centre des offres, le château fort et ses mille ans d’histoire, suspendu au cœur de la ville, sera par exemple une belle invitation au voyage dans le temps, avec vue exceptionnelle sur la cité.
D’autant que cette année, son musée pyrénéen fête ses cent ans ! Une programmation culturelle exceptionnelle s’impose donc, pour célébrer dignement ce jeune homme, qui conserve en ses murs tout ce qui touche aux traditions et arts populaires régionaux.
Le Pic du Jer et son funiculaire centenaire, le majestueux site naturel national du Pic du Midi, son observatoire, son ponton dans le ciel pour s’offrir un moment inoubliable, le Pont d’Espagne et ses cascades, le Cirque de Gavarnie et sa prodigieuse muraille… sont autant de destinations, toutes proches, que les vacanciers venus de l’Hexagone auront plaisir à découvrir au fil des quatre saisons.
À l’image de ces touristes venus skier pour les fêtes de fin d’année, et qui, privés de remontées mécaniques, ont pris le temps de découvrir la cité mariale sous un autre angle.
Pour peu que l’on y ajoute quelques événements bien pensés, et que la situation sanitaire le permette, les rues de Lourdes pourraient retrouver un nouveau dynamisme qui réchauffera les cœurs, parti pour durer.
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