Hemengo Erlea, cela signifie “L’abeille d’ici” en basque. Et l’abeille en question a de quoi butiner. C’est elle qui devra faire respecter la chaîne de logistique propre au service de la qualité de vie en centre-ville.

C’est que le dernier kilomètre de livraison représente 50% des livraisons à Bayonne, provoquant nuisances environnementales et, bien entendu, un gros engorgement au niveau de la circulation.

Les objectifs sont d’améliorer la qualité de l’air et par ricochet, la santé des habitants, avec une réduction de l’émission de particules fines et d’oxyde d’azote. À un niveau supérieur, le but est aussi de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de baisser les nuisances sonores, et tout simplement d’avoir moins de véhicules en centre-ville.

Ces mesures devraient permettre de renforcer le positionnement économique du centre-ville, particulièrement concurrencé notamment par l’implantation de grandes enseignes telles que Ikéa. Une compensation intelligente, pourrait-on dire.

Avec Hemengo Erlea, le fameux dernier kilomètre se fera donc en triporteur. Il y en aura trois électriques et un véhicule hybride pour les charges plus lourdes. Une véritable innovation qui place Bayonne au rang des villes pionnières en la matière.

Ce n’est pas tout. Les entreprises de livraison équipées de véhicules dits propres auront des plages beaucoup plus larges pour accéder aux commerces.

Et à partir de février, pan sur les doigts, les véhicules classiques ne pourront plus livrer en centre que jusqu’à 10 heures. On incite, on incite, on accompagne, et si ça ne rentre pas dans le ciboulot, on sévit. En tout cas, une nouvelle dynamique est ici en marche (ou en vélo triporteur, c’est selon).