Plus de quatre cents personnes se sont réunies autour du président de l’IPHB, le député “marcheur” Jean Lassalle pour célébrer dignement cet anniversaire dans une ambiance toute béarnaise, à la Maison des Vallées.
Si le bras de fer engagé avec les institutions départementales et régionales semble peser sur l’avenir de l’IPHB, on aurait presque tendance à hausser les épaules, mi figue mi raisin, pas désabusés mais presque : pourquoi ? Y a-t-il eu un seul moment ces dernières années où l’IPHB n’a pas été en danger ?
On se souviendra de ses luttes incessantes, face à la réinsertion des ours dans les Pyrénées, face à tous les enjeux écologiques et économiques montagnards, face aux projets abracadabrants de certains ministres de l’Ecologie… l’IPHB est habitué aux combats, personnifiés par un président qui finit même par en sourire : « Si j’étais inquiet, il y a longtemps que j’aurais tiré l’échelle ».
Alors la flamme des bougies est peut-être vacillante, mais toutefois bien présente… Et illumine de sa persistance la destinée des amoureux des Pyrénées.
Car l’histoire de l’IPHB est loin d’être un fleuve – montagnard ou pas – tranquille. Un coup, les emplois en sont menacés, un coup c’est la cessation de paiement qui profile le bout de son nez, ou encore l’élaboration du budget, ou l’octroi des subventions, ou… Les motifs ne manquent pas et leur récurrence lancinante rythme les années de vie de cette Institution, aimée et louée des maires et des bergers des vallées, caillou gênant dans les chaussures bien cirées d’autres.
N’empêche que, « bon an mal an », les ans sont là ! Comme les montagnards. Halte là, halte là, halte là, l’IPHB est – encore, n’en déplaise – là !
Pourquoi chercher à éliminer une initiative de gestion du local par le local ? Le patrimonial, le bien commun sont des notions fortes, que l’on redécouvre dans leur valeur économique (Elinor Ostrom 1° femme prix nobel d’économie – 2009). Vouloir les ignorer en supprimant l’institution qui les porte au bénéfice des populations en Haut-Béarn relève de la politicaillerie que les français rejettent. Lourde responsabilité de basses politiques qui tuent le Politique et poussent l’électeur désabusé aux extrêmes.