En premier lieu, situer l’enjeu : une IGP, c’est une Indication géographique protégée. Elle a été créée en 1992, et se veut une déclinaison de la connue AOC (Appellation d’origine contrôlée) particulièrement utilisée pour les vins.
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Si nous développons le sujet aujourd’hui, c’est que dans notre région, on est à deux doigts de décrocher le fameux sésame pour un produit qui n’est plus à présenter : le sel de Salies.
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Ce qu’il faut savoir…
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L’IGP est vécue à la fois par les « producteurs » et les consommateurs comme un gage de qualité, à raison. La France est le deuxième pays européen, juste derrière l’Italie, à bénéficier du plus grand nombre d’IGP alimentaires, environ 200. On est pays de la gastronomie ou pas.
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Le sel de Salies devrait prochainement entrer dans cette famille « protégée ». Celui qui sert pour le Jambon de Bayonne ou pour le fromage de brebis, celui dont on produit 1.658 tonnes chaque année, celui issu de la source salée à l’eau chlorurée forte et riche en sels minéraux et oligoéléments.
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Mais, ce sel qui est présent, très naturellement, dans les profondeurs du piémont pyrénéen depuis plusieurs millions d’années, dans des eaux dix fois plus salées que l’eau de mer, ne sert pas qu’à la gastronomie.
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En effet, les eaux-mères sont réputées pour leur grandes vertus médicinales. En gynécologie, en pédiatrie et en rhumatologie, elles procurent bien-être et apaisement..
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Si le chemin a été long comme un jour sans sel, on semble proche de l’heureuse concrétisation, puisque ce 16 octobre, l’éminent Comité national des indications géographiques protégées, au sein de l’Institut national de l’origine, a validé le cahier des charges du sel de Salies.
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Direction désormais vers la Commission Européenne, où doit être prise la décision finale, et qui va y mettre son… grain de sel.
Honni soit qui mal y pense, et que nous soyons illico transformés en statues de sel si cette IGP n’est pas donnée très vite…