L’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer joue un rôle clé dans la collecte et l’interprétation des données sur l’état des stocks de poisson. On raconte.
Il bénéficie d’un système d’information de mieux en mieux alimenté (avec aussi des données du CIEM et de l’ICCAT), et opéré en partenariat avec la DPMA (direction des Pêches maritimes et de l’Aquaculture).
Aujourd’hui, on ne peut plus vraiment noyer le poisson sur les questions de surpêche. Avec environ 200 stocks évalués, un suivi de l’activité de 7.000 navires de pêche, 500.000 poissons mesurés et 25 campagnes océanographiques menées chaque année, on ne peut plus négliger la portée des bilans annuels publiés par l’Ifremer. Le taux de couverture statistique des stocks (le stock se définit comme la « partie exploitable d’une espèce dans une zone géographique donnée ») gagne d’ailleurs du terrain année après année.
On en a même une idée assez claire, puisque le dernier diagnostic Ifremer, qui vient juste d’être présenté, estime à 22% les volumes pêchés issus de stocks non évalués. Si l’on ajoute les 3% de stocks évalués mais non classifiés, nous arrivons au quart de la pêche française. Ce qui signifie que nous avons tout de même une visibilité sur les trois quarts restants.
Le bilan 2018 indique ainsi que « 48% des volumes pêchés en France sont issus de stocks de poissons exploités durablement, et 27% de stocks surpêchés », sachant qu’un stock « est aujourd’hui considéré comme correctement exploité tant que la pression de pêche à laquelle il est soumis ne dépasse pas celle permettant d’obtenir le rendement maximal durable, tout en limitant le risque d’altérer ses capacités reproductrices ».
La situation dans le Golfe de Gascogne…
Il y a bien entendu des disparités en fonction des zones étudiées, qui sont au nombre d’une dizaine. C’est à priori en Mer du Nord et dans l’Est de la Manche que les signaux sont les plus encourageants.
Du côté du Golfe de Gascogne, 36% des volumes considérés sont encore issus de stocks surpêchés. Le chiffre demeure donc au-dessus de la moyenne nationale. Cela dit, on s’en rapproche davantage quant aux stocks correctement exploités, dont proviendraient 47 % de la pêche gasconne. La zone est plutôt bien couverte par les statistiques, avec seulement 18 % de stocks non évalués, et aucun stock non classifié.
De nouvelles espèces sont entrées dans le périmètre du diagnostic : l’araignée, le calmar, la seiche et l’anchois ont été jugées bien exploitées. Elles représentent autour de 10% de la pêche sur la zone.
Parmi les autres espèces non classifiées l’an dernier, la raie fleurie n’est apparemment pas surpêchée, au contraire du bar du golfe, qui pèse 2,2% des volumes débarqués. L’Ifremer note plusieurs changements de statut pour des « stocks d’importance ». La langoustine serait désormais surexploitée, tandis que la sole du golfe ne le serait plus.
Globalement, le Golfe de Gascogne tendrait donc à se rapprocher de la normale nationale, avec ceci dit quelques foyers d’inquiétude. Mais moins qu’en Méditerranée, où « la situation reste globalement préoccupante, avec peu de stocks évalués et plus d’espèces surpêchées que bien exploitées ». Seulement 14 % des stocks y seraient évalués, dont 8 seraient surpêchés.
On rappelle que chaque année, en mai, l’Ifremer mène sa campagne dite « PELGAS ». Le Thalassa, son navire océanographique « sillonne le golfe de Gascogne, accompagné de deux navires de pêche professionnelle, pour évaluer la biomasse des petits poissons pélagiques comme l’anchois et la sardine » (La biomasse est le poids total des poissons pour un hectare donné). Des poissons qui se font plus nombreux depuis 2010, quoique leur poids moyen soit en diminution.
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Bonjour Nous savons bien que les peches accidentelles de dauphins sont du à la peche du bar sur les zones ou il se regroupe pour se reproduire ,serait intelligent au moment de cette période déja uniquement sur ces zones ne plus pecher ,pour assurer la préservation de la ressource.Tout le monde serait gagnant.Salutations